L’agence de notation américaine Standard and Poors a dégradé les notes de neuf pays
de la zone euro. La France a perdu son triple A, et ce à seulement cent jours de l'élection
présidentielle. La dette italienne perd deux crans à BBB+, tout comme le Portugal,
l’Espagne et Chypre qui bascule dans la catégorie « spéculative ». Seule l’Allemagne
a été épargnée. Le commissaire européen aux Service financiers Michel Barnier s'est
« étonné du moment choisi par l’agence » alors que l’Europe est mobilisée pour améliorer
sa gouvernance budgétaire. Pour la France, deuxième économie européenne, même
si ce n’est pas une catastrophe comme le précisait vendredi 13 janvier au soir le
ministre de l’économie Francois Baroin, c’est une sanction. Que va-t-il se passer
maintenant ? Les explications de Benjamin Carton, économiste au CEPII, centre d’études
prospectives et d’informations internationales