RD CONGO, Editions Baobab : "L’universel au cœur du particulier"
Livre à paraître aux Editions Baobab, Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu, Philosophie
africaine, philosophie de la communication: "L’universel au cœur du particulier,
Editions Baobab"
Présentation Sur l’histoire et les thèmes principaux
de la philosophie africaine, on croyait tout savoir depuis les recherches de A. J.
Smet, Nkombe Oleko, V.Y. Mudimbe, et les travaux du Conseil Interafricain de Philosophie
dirigé par P. Hountondji. Par rapport à ces chercheurs classiques, les synthèses de
Ngoma Binda et de Bidima n’ont pratiquement apporté que des modifications de détail
relevant d’un même paradigme. En lisant Philosophie africaine, philosophie de
la communication de Jean-Baptiste Malenge, on se prend à penser que presque tout
restait à dire. Notamment sur la logique « politique » (au sens fort du terme) qui
préside au développement de cette philosophie. Et aussi sur la modernité d’un discours
qui ne cessait pas d’intriguer tellement les points de connexion semblaient sinon
absents du moins difficiles à saisir. Avec le père Malenge, les fils sont désormais
clairement renoués entre des auteurs africains (tels que Tempels, Eboussi, Kä Mana
et Mbonimpa…) que tout semblait opposer. Tous les philosophes africains, y compris
ceux qui ne sont pas explicitement cités, peuvent en recevoir un éclairage nouveau
; ainsi en est-il, par exemple, de Nkombe Oleko sur le thème de l’intersubjectivité.
De la même manière sont mis en exergue les liens entre des champs intellectuels (tels
que la philosophie, la théologie, la politique, etc.) qui, apparemment, n’avaient
que des relations continuellement projetées dans l’avenir. Le père Malenge apporte
un regard neuf dont non seulement l’originalité mais aussi la « force » proviennent
des faisceaux de la philosophie de la communication, de ce nouveau paradigme actuellement
le plus approprié pour traiter des « affaires humaines » dans leurs dimensions transcendantales,
religieuses, culturelles et quotidiennes. Si le philosophe est comme chez lui à
chaque page, le théologien, lui, tirera profit d’une philosophie de la communication
qui, telle qu’elle est exposée et exploitée à travers tout ce texte, apparaît comme
une prise en charge totale de tout l’humain. Un humain qui est toujours un universel
au sein de chaque situation particulière. A ce propos, comme le montre l’auteur dans
la troisième partie du livre, la philosophie de la communication parle rédemption. Pour
toutes ces raisons, j’appuie tout effort de diffusion de cette pensée neuve.
Professeur
Célestin DIMANDJA ELUY’A KONDO, Faculté de philosophie/Université Catholique du
Congo.