La réforme du quotient familial s’invite dans la campagne présidentielle en France
Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a annoncé, dans le cadre
de la campagne électorale, qu’il souhaitait rénover la fiscalité familiale, soit en
abaissant le plafonnement du quotient familial, symbole de la politique familiale
en France, soit en remplaçant cet avantage fiscal par un crédit d’impôt pour qu’il
soit « plus juste pour l’ensemble des familles ». Aujourd’hui, le quotient familial
permet de réduire l’impôt sur le revenu des ménages en fonction notamment du nombre
d’enfants à charge. La droite, Nicolas Sarkozy en tête, a dénoncé la volonté de François
Hollande « de remettre en cause la politique familiale ». Charles Le Bourgeois a recueilli
la réaction de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon et docteur en économie fiscale
Le quotient
familial, fut introduit après la Libération, afin de prendre en compte le nombre d’enfants
dans le calcul de l’impôt à payer. Dans la déclaration de revenu, les deux premiers
enfants comptent ainsi pour une demi-part, les suivants pour une part entière. Concrètement,
les revenus d’une famille avec deux enfants sont divisés en trois (une part pour chaque
adulte, une demi-part pour chaque enfant), puis soumis au barème de l’impôt sur le
revenu. Le résultat est ensuite multiplié par trois. Un mode de calcul avantageux,
compte tenu de la progressivité du barème