La débaptisation est un sujet qui est revenu à la une de l'actualité en France, suite
à « l’Affaire de Coutances ». Dans cette bataille juridique, le diocèse de Coutances
(en Normandie) s'oppose à René Lebouvier, libre-penseur, militant depuis 2001 pour
que son nom soit définitivement rayé du registre de baptême dans lequel il figurait
depuis près de 70 ans. Mgr Stanislas Lalanne, évêque du lieu a fait appel de la décision
du Tribunal de Coutances, qui le sommait de rayer le nom du plaignant du registre,
au nom des principes garantissant la vie privée. Ils seraient environ un millier en
France à demander chaque année la débaptisation, une manière pour beaucoup de se dissocier
des prises de position de l’Eglise sur le préservatif, la contraception ou l’homosexualité.
Quelles sont les conséquences religieuses de cette démarche ? La mention du baptême
constitue-t-elle effectivement une atteinte à la vie privée ? Éléments de réponse
avec Bernard Callebat, professeur de droit civil et de droit canon, vice-doyen de
la faculté de droit canonique de Toulouse Des propos recueillis
par Manuella Affejee