L’année 2011 a été indéniablement marquée par une grogne sociale sans précédent incarnée
par le mouvement des indignés. Initié en Espagne, il a fait tache d’huile dans le
monde occidental pour appeler à un changement global. A Madrid, devant la City à Londres
ou à Wall-Street à New York, des camps de tentes ont fleuri. Des milliers de jeunes
ont réclamé une démocratie directe et participative. Ils ont dénoncé les oligarchies
politiques qui détiennent tous les pouvoirs, les puissances d'argent qui ont acquis
une influence démesurée, les grands médias contrôlés par des intérêts capitalistes
et les lobbies qui décident des lois en coulisses. Stéphane Sirot, sociologue des
mouvements sociaux revient sur une année mouvementé Un dossier réalisé
par Olivier Tosseri