SENEGAL, PRESIDENTIELLE 2012 : Le Cardinal SARR plaide pour des élections paisibles
et transparentes
Lundi 26 Décembre 2011
Le cardinal Théodore Adrien Sarr, à l’occasion de la
fête célébrant la naissance de Jésus, était face à la presse, ce samedi, pour livrer
son message au peuple sénégalais. Dans son discours, le chef de l’église catholique
du Sénégal a mis un accent particulier sur les futures échéances électorales, plaidant
pour une campagne sans violence et pour un scrutin libre et transparent.
Dans
son traditionnel message, à chaque veille de Noël, le cardinal Théodore Adrien Sarr
a élevé la voix sur la situation politique du Sénégal. Le chef de l’église catholique
sénégalaise souhaite que les prochaines joutes présidentielles se déroulent sans violence
aucune. En effet, après avoir clarifié le sens de cette fête, son éminence a révélé
que c’est à ce moment précis que le Sénégal a plus besoin de stabilité. «Notre cher
pays, le Sénégal qui vit une situation difficile et complexe, a, plus que jamais,
besoin de cette paix », a-t-il déclaré, se demandant comment les sénégalais peuvent
être tranquilles, au moment où des citoyens meurent de violence. «Nous, habitants
du Sénégal, comment pouvons-nous, en ce jour de Noël, dormir en paix, au moment où
des sénégalais meurent dans la violence ? Comment, pouvons-nous fêter la naissance
de l’homme-Dieu, au moment où des vies sont brutalement fauchées en Casamance ?»,
s’est-il interrogé, répétant, pour le déplorer qu’il y a trop de sang et de larme
qui ont coulé en Casamance.
Ne tarissant de déplorer cette crise, le guide
religieux dira: «en cette période pré-électorale, nous déployons, c’est bien visible,
beaucoup d’énergies, pour conquérir les suffrages des électeurs. Nous déployons, c’est
très visible, beaucoup de moyens et d’astuces, pour conquérir le pouvoir sur ce pays,
qui saigne, dans sa partie sud, depuis des décennies, ce pays qui voit se multiplier,
sur son sol, les zones d’insécurité». Suffisant pour qu’il se demande si nous sommes
des hommes de bonne volonté qui, dans leurs programmes, inscrivent l’arrêt de l’hémorragie
qui a décimé et continue de décimer tant de nos concitoyens. Des interrogations qui,
à l’en croire, doivent bien intéresser guides religieux, candidats à la Présidentielle,
directeurs de campagne et autres membres de la société civile.
Soulignant qu’au
Sénégal, on parle beaucoup de grands chantiers, dans le domaine, par exemple, de la
santé, de l’économie, de la culture, le guide religieux applaudit, tant qu’ils contribuent
au développement du pays et au bienêtre de tous. Toutefois, il nous appellera à ne
pas perdre de vue d’autres chantiers aussi grands, sinon plus grands, du domaine de
l’éthique, de la morale. «Combien sommes-nous à déplorer la perte réelle des valeurs
et des repères dans les consciences. Ne sommes-nous pas tous inquiets des risques
nombreux de graves perturbations de la paix?», a-t-il rappelé. Cependant, son éminence
est optimiste, quant à l’organisation des élections transparentes et démocratique,
si les leaders changent leurs cœurs endurcis d’esprit de fraude, de duperie, d’appétit
du pouvoir, de violence, pour s’armer par la prière, pour le combat de la paix qu’il
nous faudra promouvoir par des actes concrets de solidarité et de respect de l’autre.
L’archevêque
de Dakar appellera à la construction d’un Sénégal réellement démocratique, apaisé
et porteur de nouvelles chances de développement, grâce à une politique de bonne gouvernance,
de respect de la constitution nationale. «Chers concitoyens, nous souhaitons tous
que les prochaines élections se déroulent dans la transparence, la vérité et la paix,
pour maintenir notre cher Sénégal dans le cercle des nations soucieuses de l’humain
qu’il y a en chaque homme», a-t-il conclu.