2011-12-28 14:49:29

SENEGAL, PRESIDENTIELLE 2012 : Le Cardinal SARR plaide pour des élections paisibles et transparentes


Lundi 26 Décembre 2011

Le cardinal Théodore Adrien Sarr, à l’occasion de la fête célébrant la naissance de Jésus, était face à la presse, ce samedi, pour livrer son message au peuple sénégalais. Dans son discours, le chef de l’église catholique du Sénégal a mis un accent particulier sur les futures échéances électorales, plaidant pour une campagne sans violence et pour un scrutin libre et transparent.

Dans son traditionnel message, à chaque veille de Noël, le cardinal Théodore Adrien Sarr a élevé la voix sur la situation politique du Sénégal. Le chef de l’église catholique sénégalaise souhaite que les prochaines joutes présidentielles se déroulent sans violence aucune. En effet, après avoir clarifié le sens de cette fête, son éminence a révélé que c’est à ce moment précis que le Sénégal a plus besoin de stabilité. «Notre cher pays, le Sénégal qui vit une situation difficile et complexe, a, plus que jamais, besoin de cette paix », a-t-il déclaré, se demandant comment les sénégalais peuvent être tranquilles, au moment où des citoyens meurent de violence. «Nous, habitants du Sénégal, comment pouvons-nous, en ce jour de Noël, dormir en paix, au moment où des sénégalais meurent dans la violence ? Comment, pouvons-nous fêter la naissance de l’homme-Dieu, au moment où des vies sont brutalement fauchées en Casamance ?», s’est-il interrogé, répétant, pour le déplorer qu’il y a trop de sang et de larme qui ont coulé en Casamance.

Ne tarissant de déplorer cette crise, le guide religieux dira: «en cette période pré-électorale, nous déployons, c’est bien visible, beaucoup d’énergies, pour conquérir les suffrages des électeurs. Nous déployons, c’est très visible, beaucoup de moyens et d’astuces, pour conquérir le pouvoir sur ce pays, qui saigne, dans sa partie sud, depuis des décennies, ce pays qui voit se multiplier, sur son sol, les zones d’insécurité». Suffisant pour qu’il se demande si nous sommes des hommes de bonne volonté qui, dans leurs programmes, inscrivent l’arrêt de l’hémorragie qui a décimé et continue de décimer tant de nos concitoyens. Des interrogations qui, à l’en croire, doivent bien intéresser guides religieux, candidats à la Présidentielle, directeurs de campagne et autres membres de la société civile.

Soulignant qu’au Sénégal, on parle beaucoup de grands chantiers, dans le domaine, par exemple, de la santé, de l’économie, de la culture, le guide religieux applaudit, tant qu’ils contribuent au développement du pays et au bienêtre de tous. Toutefois, il nous appellera à ne pas perdre de vue d’autres chantiers aussi grands, sinon plus grands, du domaine de l’éthique, de la morale. «Combien sommes-nous à déplorer la perte réelle des valeurs et des repères dans les consciences. Ne sommes-nous pas tous inquiets des risques nombreux de graves perturbations de la paix?», a-t-il rappelé.
Cependant, son éminence est optimiste, quant à l’organisation des élections transparentes et démocratique, si les leaders changent leurs cœurs endurcis d’esprit de fraude, de duperie, d’appétit du pouvoir, de violence, pour s’armer par la prière, pour le combat de la paix qu’il nous faudra promouvoir par des actes concrets de solidarité et de respect de l’autre.

L’archevêque de Dakar appellera à la construction d’un Sénégal réellement démocratique, apaisé et porteur de nouvelles chances de développement, grâce à une politique de bonne gouvernance, de respect de la constitution nationale. «Chers concitoyens, nous souhaitons tous que les prochaines élections se déroulent dans la transparence, la vérité et la paix, pour maintenir notre cher Sénégal dans le cercle des nations soucieuses de l’humain qu’il y a en chaque homme», a-t-il conclu.








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