2011-12-28 14:14:23

Revue de presse catholique: la semaine africaine


Pour la revue de la presse catholique cette semaine, nous avons lu ou consulté les journaux et sites des conférences épiscopales comme SENKTO (Sénégal), CENCO (République démocratique du Congo), celui du Burkina Faso, L’Effort camerounais et La Semaine africaine (République du Congo).

Naturellement, un seul mot résumerait les écrits des confrères cette semaine : Noël ! Tous rapportent et commentent les lettres pastorales des Evêques pour mieux préparer et accompagner les fidèles dans la célébration de cet événement fondateur de notre chrétienté. Avec des particularités de taille toutefois, puisque les différentes prises de position des Evêques se nourrissent d’une actualité pas toujours à la fête en certaines endroits. C’est pourquoi, en l’absence d’une édition en ligne mise à jour de l’Agence catholique nigériane de presse, NCNS, qui aurait pu mieux nous parler des attaques meurtrières qui ont endeuillé
Noël 2011 au Nigéria, nous nous sommes déportés vers SENKTO, le site de la très remuante communauté catholique du Sénégal, pour commenter ces tristes événements – ce « Noël dans le sang au Nigéria ».
SENKTO reprend le texte de l’Angélus du Pape en écrivant que Benoît XVI a redit « avec force [que] la violence est une voie qui ne conduit qu’à la douleur, à la destruction et à la mort », en revanche, « le respect, la réconciliation et l’amour sont la voie pour atteindre la paix ». Les confrères notent que dimanche déjà, le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, avait condamné ces attentats, considérant qu’il s’agissait « de la manifestation de la cruauté d’une haine aveugle et absurde qui ne respecte en rien la vie humaine et qui cherche à susciter et à alimenter encore plus de haine et de confusion ». Au Sénégal même, Noël a également connu quelques tumultes au plan politique : partisans et opposants à une re-candidature du président Abdoulaye Wade, 85 ans, en sont venus à l’affrontement armé dans la capitale Dakar, faisant mort et blessés. Dans son message de Noël, temps où les chrétiens célèbrent la venue du Prince de la paix, le Cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar a interpellé les fidèles : « Nous, habitants du Sénégal, comment pouvons-nous, en ce jour de Noël, dormir en paix, au moment où des sénégalais meurent dans la violence ? Comment, pouvons-nous fêter la naissance de l’homme-Dieu, au moment où des vies sont brutalement fauchées en Casamance ?», a-t-il déploré, dans une allusion à la longue rébellion qui sévit dans le sud du pays. « En cette période pré-électorale, a-t-il ajouté, nous déployons, c’est bien visible, beaucoup d’énergies, pour conquérir les suffrages des électeurs. Nous déployons, c’est très visible, beaucoup de moyens et d’astuces, pour conquérir le pouvoir sur ce pays, qui saigne, dans sa partie sud, depuis des décennies, ce pays qui voit se multiplier, sur son sol, les zones d’insécurité » peut-on lire sur SENKTO.

Noël au Burkina Faso s’est déroulé dans un climat de plus de sérénité. Mais dans son message, Mgr Philippe Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou, rappelle que la paix se vit et se construit tous les jours. « Pour tous, la naissance de Jésus est source de joie et de paix. Ne nous laissons pas abattre par les tribulations multiples qui nous assaillent : crise économique, vie chère, pénurie alimentaire, maladie et souffrances diverses… Regardons notre monde tel qu’il est en vérité et avec optimisme. Alors ensemble, nous vaincrons les obstacles et relèverons les défis multiformes », a exhorté Mgr Ouédraogo.

Au Cameroun, L’Effort camerounais fidèle à son style très didactique a choisi cette fois, après le long dossier sur la démocratique qui a encadré les élections générales d’octobre, d’ouvrir plusieurs pistes de réflexion autour de Noël : Qu’est-ce qui fonde l’espérance de Noël ? Comment bien préparer cet événement ? Et, surtout, ce rappel du Pape que « l’aspect commercial de Noël ne doit pas prendre le dessus sur le spirituel ».

CENCO, en République démocratique du Congo, rend compte succinctement des célébrations dans les différents diocèses qui se sont déroulées « comme à l’accoutumée », bien que dans un climat d’incertitudes lié aux récentes élections. « A Kinshasa, écrivent les confrères, le cardinal - Archevêque a célébré la messe en la Cathédrale Notre-Dame de Lingwala. Dans son homélie (le cardinal Laurent Monsengwo Pasniya) a parlé de la paix, de la justice et de l'amour. » CENCO n’oublie pas non plus de signaler à ses lecteurs que « En Afrique, précisément au Nigéria, les chrétiens ont été visés par des attentats qui ont faits plusieurs morts. » Enfin, en République du Congo, le Journal La Semaine africaine qui parait à Brazzaville, relaye une réflexion du Mouvement pour la Vie du Congo, qui profite de la naissance de l’Enfant Jésus pour s’élever fermement contre les politiques qui signent la négation de la vie et notamment contre « la théorie du genre » - le gender – qui est « la déconstruction de la différence sexuelle entraîne la destruction du couple, de la famille et de la reproduction naturelle ». Il s’agit d’une théorie « de violence », soutient le journal ; elle remet en cause toute l’anthropologie chrétienne « et l’idée même de la valeur intrinsèque de l’homme «image et ressemblance de Dieu». C’est l’aboutissement de la lutte contre Dieu. Faire de l’homme un anti Dieu qui se crée, se choisit, s’élabore seul et se prive, ainsi, de la divinité qui lui est promise pour l’éternité ».

Albert Mianzoukouta, Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.







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