2011-12-22 13:39:29

Vœux du Pape à la curie : « les JMJ, un remède contre la fatigue de croire »


Ce jeudi matin Benoît XVI a rencontré tous les membres de la Curie romaine, dans la salle clémentine du palais apostolique au Vatican pour leur présenter les traditionnels vœux de Noël. C’est une rencontre très attendue qui permet au Pape de faire un tour d’horizon des événements ecclésiaux de l’année écoulée. Le Pape est donc revenu sur ses voyages, à Madrid, en Allemagne, au Bénin, sur la rencontre d’Assise « un événement important, qui s’est déroulé dans un climat d’amitié et de respect réciproque », sur l’institution du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, sur l’année de la Foi à venir. Mais Benoît XVI s’est surtout longuement attardé sur l’expérience des Journées Mondiales de la Jeunesse, « un remède contre la fatigue de croire ». Romilda Ferrauto RealAudioMP3

Pour ce rendez-vous très attendu, Benoit XVI avait choisi une fois encore de sortir des sentiers battus pour prononcer un discours très personnel centré sur le cœur de son pontificat : le thème de la foi et de l’annonce de l’Evangile. Au fils des événements qui ont jalonné l’année, il a évoqué d’un côté la foi fatiguée des européens, la lassitude si répandue de l’être chrétiens ; de l’autre, à l’inverse, la joyeuse passion pour la foi constatée en Afrique malgré les situations opprimantes de souffrance humaine. Pour le Pape, le centre de la crise de l’Eglise en Europe est la crise de la foi. Si celle-ci ne retrouve pas une nouvelle vitalité, toutes les réformes dans l’Eglise – a-t-il averti - resteront inefficaces. La crise économique elle-même est avant tout une crise de l’éthique. Benoît XVI a épinglé, au passage, la tendance des hommes à ne rechercher que leur propre moi, la tristesse intérieure qui peut se lire sur tant de visages. Comme remède contre la fatigue de croire, il a cité l’exemple des JMJ dans lesquelles se manifeste une nouvelle manière rajeunie d’être chrétiens.
Dans une démonstration en cinq points, le Pape a évoqué l’expérience de la catholicité et de l’universalité de l’Eglise ; le bonheur comblé des volontaires qui en donnant de leur temps ont donné un sens à leur temps, l’adoration et surtout ce silence intense, inoubliable, à Madrid après la tempête qui avait menacé de gâcher la veillée. Et puis le sacrement de pénitence, car la tendance au mal existe et nous avons besoin de pardon et d’humilité. Enfin la joie qui vient de la certitude d’être aimé. Pour Benoît XVI le mal de notre temps, c’est le doute au sujet de Dieu qui finit par faire douter de l’homme.








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