2011-12-12 16:57:33

Présidentielle RDC. Le cardinal Monsengwo s'exprime sur Radio Vatican


L'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, a déclaré lundi à la presse, que les résultats de la présidentielle en République démocratique du Congo, proclamés par la Céni (Commission électorale) le 9 décembre, ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice.
La Céni a annoncé la réélection du président Kabila face à l'opposant Etienne Tshisekedi qui a rejeté ce résultat et s'est autoproclamé président élu.
Selon Mgr Monsengwo, les observations de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et d'observateurs nationaux et internationaux du scrutin, ainsi que le rapport du Centre Carter, posent sérieusement une question de crédibilité de ces élections. Mais puisque les résultats sont provisoires et doivent être confirmés par la cour suprême de justice (CSJ), l’archevêque de Kinshasa demande aux contestataires de recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence. Que la cour suprême se sente donc en conscience interpellée par le peuple congolais tout entier – a-t-il ajouté.
Le cardinal Monsengwo a accepté de s'expliquer au micro de Mgr Joseph Ballong, responsable des émissions francophones vers l'Afrique de Radio Vatican RealAudioMP3

La Céni annoncé vendredi la victoire de M. Kabila avec 48,95% des voix contre 32,33% à M. Tshisekedi, qui a exclu tout recours devant la CSJ. La mission d'observation du Centre Carter a relevé samedi des "irrégularités graves" lors du processus électoral et la compilation des résultats, mais qui ne remettent "pas en cause l'ordre du résultat".
Lors d’une conférence de presse, Joseph Kabila, a reconnu lundi des "erreurs" mais a estimé qu'elles n'invalidaient pas les résultats du scrutin. Il s'agit de la première déclaration du chef de l'Etat sortant, depuis l'annonce vendredi de sa réélection.
A Kinshasa, après les violences de vendredi et samedi, la vie a repris timidement mais la tension reste vive. Le camp Tshisekedi a indiqué lundi qu'il pourrait appeler à des "marches pacifiques" pour protester contre la réélection de Kabila, tout en souhaitant que la communauté internationale réponde à l'appel lancé vendredi par l'opposant pour "trouver une solution".
Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait jugé la situation "explosive" en RDC, en appelant à tout faire pour "éviter" la violence.
(avec AFP)







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