Ce dimanche, près de 6 millions d’ivoiriens sont appelés aux urnes. Moins d’un an
après l’élection présidentielle qui a mis le pays à feu et à sang, le président Alassane
Ouattara convoque des législatives, les premières en près de 10 ans. 25 000 policiers
et 7 000 casques bleus seront déployés dimanche. En une semaine de campagne, 5 personnes
ont été tuées et on craint un dérapage, car le contexte politique étant loin d’être
serein. Il y a d’abord le transfert à la Haye de l’ancien président Gbagbo, appelé
à comparaitre devant la justice internationale. Avant même cela son parti, le Front
populaire ivoirien (FPI) avait décidé de boycotter le scrutin à cause de la détention
de certains proches de l’ancien chef d'état. Mais surtout, les blessures du passé
ne sont pas encore cicatrisées, c'est ce que nous rappelle le porte-parole du diocèse
d’Abidjan, le père Augustin Oubrou. Propos recueillis
par Marie Duhamel