Golgota picnic : les catholiques invités à la prière et à la méditation

Trop c’est trop. Cette fois, l’Église de France entend réagir avec fermeté et se faire l’écho du désarroi des catholiques face aux provocations pseudo-artistiques et aux outrages contre leur foi. Une veillée de prière aura lieu à Notre-Dame de Paris, le 8 décembre à 20 heures, en la fête de l’Immaculée Conception, à l’appel du cardinal André Vingt-Trois. Alors que le théâtre du Rond-Point à Paris doit accueillir ce jour-là la première représentation du spectacle Golgota picnic, l’archevêque de Paris propose une méditation de la Passion du Christ et la vénération de la couronne d’épines, car cette pièce insulte la personne du Christ en croix. Une initiative saluée par de nombreux catholiques français et qui a aussi reçu le soutien de nombreux non-chrétiens outrés par l’indécence de certains spectacles.
Pour la Conférence des évêques de France, si la liberté d’opinion est considérée comme quelque chose de sacré, il est tout autant nécessaire de respecter ce qui est sacré ; aucune institution européenne ne devrait financer une production qui dénigre une religion ; il faudrait interpeller les élus sur ce point pour leur dire que ces financements sont inacceptables et indignes d’une démocratie. En 2009, l’Union européenne a réaffirmé son engagement en faveur du respect de la liberté religieuse. Les chrétiens veulent eux aussi être respectés. La liberté d’expression doit s’accompagner d’un vrai respect de ce qui donne sens à la vie des autres.
A Toulouse, lors de la première représentation française de ce spectacle, « lamentable et grotesque » pour les uns, blasphématoire pour d’autres, l’archevêque de la ville, Mgr Robert Le Gall, s’était déjà interrogé, dans un communiqué, sur la liberté d’expression et ses limites. Mais l’Église de France met en garde contre des réactions qui ne seraient pas dans la logique de l’Evangile, qui seraient instrumentalisées à des fins politiques, ou encore récupérées par des groupes extrémistes.