Le 20 novembre, en Espagne la droite a remporté la majorité absolue aux élections
législatives anticipées. Le Parti Populaire, mené par Mariano Rajoy, qui devrait diriger
le prochain gouvernement, est crédité d’une double majorité parlementaire, soit 186
des 350 députés et 136 des 208 sénateurs. Jamais les socialistes espagnols n’avaient
subi une telle débâcle. C’est un séisme majeur pour la gauche. Mais si les espagnols
ont choisi de sanctionner le gouvernement Zapatero, ils se préparent aussi à subir
une cure d’austérité. Né il y a six mois en Espagne, le mouvement des « indignés »
reflète la défiance envers les grands partis. Appelé à redresser l’économie, Mariano
Rajoy n’aura pas la tâche facile, et sa victoire a un goût amer face à une opinion
publique sans illusions, rongée par la crise et le chômage. A l’ouverture des travaux
de l’assemblée des évêques espagnols, le cardinal Antonio Maria Rouco Varela, archevêque
de Madrid et président de la Conférence épiscopale a souhaité que les élus parviennent,
en ces temps difficiles, à accomplir leur mission avec succès, sérénité et esprit
de service. Antonio Pelayo, prêtre et journaliste pour la chaine de TV espagnole
Antena Tres, commente ce scrutin au micro de Charles Le Bourgeois