Premier bain de foule pour le Pape à Cotonou

Le premier geste du Pape après la cérémonie d’accueil a été de se rendre à la cathédrale Notre Dame de la miséricorde de Cotonou. La Papamobile a fait un grand tour dans la ville parée des couleurs du Bénin – vert, jaune et rouge- et arborant de nombreux drapeaux du Vatican. Sur son trajet, le cortège a été salué par une foule en liesse, composée de nombreux Béninois mais aussi de fidèles venus des pays voisins. C’est dans cette cathédrale que se trouve la tombe de Mgr Isidore de Souza, archevêque de Cotonou, qui a joué un rôle décisif il y a 20 ans pour la transition démocratique, après des années de dictature marxiste. En 1990, il fut la cheville ouvrière de la Conférence nationale qui la voie vers la démocratie, et fut pendant trois ans président du Haut conseil de la République. Dans cette cathédrale est également enterré son prédécesseur, Mgr Christophe Adimou. Le Pape leur a rendu hommage.
Après le chant du Te Deum, Benoît XVI a pris la parole en présence des évêques du Bénin et de quelques centaines de fidèles pour leur proposer une méditation sur la miséricorde infinie de Dieu.
La miséricorde divine – a-t-il dit - ne consiste pas seulement en la rémission de nos péchés ; elle consiste aussi dans le fait que Dieu, notre Père, nous ramène, parfois non sans douleur ni affliction ni crainte de notre part, sur le chemin de la vérité et de la lumière, car il ne veut pas que nous nous perdions. Cette rencontre dans la cathédrale s’est achevée par une prière à la Vierge Marie, reine de Miséricorde, d’espérance, de paix et de justice. Le Pape l'a implorée pour qu’elle comble les plus nobles aspirations des jeunes d’Afrique ; les cœurs assoiffés de justice, de paix et de réconciliation ; les espoirs des enfants victimes de la faim et de la guerre ! Pour qu’elle obtienne pour les peuples de la terre l’esprit de fraternité, la guérison pour les malades, la consolation pour les affligés, le pardon pour les pêcheurs.