A l'issue du voyage du cardinal Koch en Biélorussie, le Conseil Pontifical pour la
promotion de l'unité des chrétiens a publié ce communiqué:
Du 12 au 16 novembre,
le cardinal Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour la promotion de l'unité
des chrétiens a effectué une visite à Minsk en Biélorussie, à l'invitation du Métroplite
Philarète, chef de l'Eglise orthodoxe du pays, qui dépend du patriarcat de Moscou.
Une visite pour participer à une conférence internationale sur le thème "dialogue
entre catholiques et orthodoxes, les valeurs éthiques chrétiennes comme contribution
à la vie sociale de l’Europe". Le cardinal Koch a débuté son séjour en Biélorussie
en rencontrant les évêques catholiques au cours d'une session de la conférence épiscopale,
en échangeant avec eux sur le dialogue œcuménique dans le pays, puis le dimanche a
célébré l'Eucharistie dans la cathédrale de Minsk. Une messe qui a suivi une cérémonie
liturgique dans la cathédrale orthodoxe où le cardinal a reçu un accueil chaleureux
par le Métropolite Philarète. De nombreuses personnalités étaient réunies pour
l'ouverture du colloque dimanche après-midi 14 novembre, parmi lesquelles un représentant
du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou,
tous les évêques du pays, ainsi que le nonce apostolique en Russie. Le cardinal
Koch a présenté un exposé sur les valeurs chrétiennes en Europe. Les différentes interventions,
tout comme le climat général de cette rencontre, ont pu montrer le désir de poursuivre
et d'approfondir le dialogue sur des thèmes communs, ainsi que la collaboration concrète
dans la promotion des valeurs chrétiennes en Europe. Lundi matin 15 novembre,
le cardinal, accompagné du Métropolite et du nonce apostolique et de l'archevêque
de Minsk ont été reçus par le président biélourssse Alexandre Loukachenko, qui a exprimé
sa satisfaction devant les bons rapports entre les deux confessions du pays, et leur
engagement à soutenir la vie des communautés religieuses et le développement de relations
toujours plus fraternelles entre elles. Le lundi après-midi, le cardinal a visité
l'Institut de théologie Saint Cyrille et Méthode et rencontré plusieurs professeurs
et étudiants, de confessions différentes. Mardi 15 novembre, le cardinal Koch a
été reçu par le vice-ministre biélorusse des Affaires Etrangères, accompagné de l'ambasssadeur
de Biélorussie près le Saint-Siège, pour aborder des projets communs, parmi lesquels
la collaboration culturelle dans plusieurs secteurs. Le ministre a pu apprécier à
cette occasion la contribution du Conseil Pontifical pour la réalisation de la conférence
internationale de Minsk, tout comme son soutien à l'institut de théologie et notamment
l'octroi de bourses à des étudiants orthodoxes biélorusses. La visite en Biélorussie
du président du Conseil Pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens a mis
en évidence quelques caractéristiques spécifiques de grande valeur: le fait que l'Eglise
catholique ait pu se réunir et se réorganiser après la chute de l'union soviétique
et que ce processus ait eu lieu en harmonie et avec le soutien de l'Eglise orthodoxe
locale et des autorités civiles. L'esprit de fraternité oecuménique dans un pays est
devenu une réalité quotidienne et un modèle à suivre.
Cette attitude positive
est confirmée par la visite du cardinal Koch, tandis que, que ce soit de la part des
communautés chrétiennes ou du gouvernement, à travers quelques engagements concrets,
se sont crées les échanges qui pourront être ultérieurement renforcés.
Ceci
pourra être bénéfique pour le peuple biélorusse, qui a tant souffert au cours de son
histoire, et pour les valeurs que sont le développement de la solidarité, de la justice
et de la paix entre les peuples pour lesquelles le Saint-Siège poursuit son engagement.
Dans un entretien au programme allemand de Radio Vatican, le cardinal
Koch s'est félicité de l'atmosphère de dialogue et a salué le mérite du Métropolite
Philarète "très ouvert à l'œcuménisme". Suite à sa rencontre avec le président
Loukachenko, le chef du dicastère a salué le fait qu'il se montrait "ouvert au
témoignage des chrétiens dans le pays". "Le président désir un accord entre
l'état et l'Eglise catholique, mais cet accord doit se faire dans la direction de
la liberté religieuse, comme le rappelle le concile Vatican II" a conclu le cardinal.