Pour la revue de la presse catholique de cette semaine nous avons lu et consulté les
revues et sites catholiques du RWANDA, du BURKINA FASO, SENKTO
(Sénégal), NCNS (Nigéria), L’EFFORT CAMEROUNAIS, La SEMAINE AFRICAINE
(R. du Congo) et La CROIX DU BENIN. Rappelons tout de suite que dans
un peu moins de deux semaines (20 novembre), le Pape se rend en visite pastorale en
Afrique, au Bénin. Cet événement nous pousse à commencer l’épluchage de l’actualité
catholique africaine par l’Afrique de l’Ouest.
Au Bénin précisément, le journal
La Croix bâtit sa Une sur la célébration des 70 ans d’évangélisation de la
région de l’Atakora tout entière unie autour de son diocèse de Natitingou. Les festivités
qui s’ouvrent ce jeudi 10 novembre avec la messe en la cathédrale de l’Atakora, prendront
fin dimanche. Entre les quatre jours : consécration (vendredi) de la cathédrale du
Saint Sauveur par le Nonce apostolique, ordinations sacerdotales (samedi) et même,
dimanche après la messe solennelle de clôture, la bénédiction d’une chapelle de monastère.
Programme plein donc, pour lequel l’envoyé du journal signale qu’à quelques heures
de la fête « la fièvre monte sur les hauteurs de l’Atacora ».
Comme de nombreux
journaux catholiques, souvent hebdomadaires, Senkto rend compte des célébrations
eucharistiques au Sénégal (pays en majorité musulman) en la fête de la Toussaint.
Dans l’archidiocèse de Dakar elles ont consisté en des messes. Puis « le cardinal
Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, entouré des vicaires épiscopaux, des prêtres,
du maire de la ville Dakar, Khalifa Sall, a procédé à la bénédiction des tombes du
cimetière de Bel Air, en déposant une gerbe de fleur au monument des morts ». A cette
occasion, la mairie de Dakar a annoncé que les 19 communes d’arrondissement de la
capitale sénégalaise seront dotées d’un corbillard. « Les conseillers municipaux de
la ville de Dakar ont promis de faire plusieurs actions allant de l’entretien, à la
gestion des cimetières », rapporte Senkto.
C’est aussi sur une tonalité de
deuil que le Site de la Conférence épiscopale du Burkina Faso fait sa Une cette
semaine en rendant compte du déroulement des obsèques de Mgr Dieudonné Youngbaré,
évêque émérite de Koupéla décédé le 4 novembre dernier à l’âge de 94 ans. La messe
des obsèques a rassemblé une foule immense de fidèles dont certains sont venus de
très loin, tel le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, en France. C’est
Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, qui a tenu l’homélie, rendant grâce
à Dieu pour le service de fidélité rendu par Mgr Youngbaré. Il a rappelé deux chiffres
de ce parcours exemplaire: 66 ans de vie sacerdotale ; 55 ans de vie épiscopale.
Quatrième prêtre diocésain du Burkina Faso, il a “pu réaliser cette incarnation que
tout prêtre et tout évêque doit vivre en étant un envoyé et un reflet de Dieu, un
« alter Christus » (un autre Christ), c’est-à-dire un serviteur authentique, un fidèle
pasteur qui connaît et aime le troupeau qui lui est confié ”, a dit Mgr Ouédraogo.
Au
Nigéria, l’agence catholique NCSN présente en Une la réflexion du Père Ekpenyong
du clergé d’Abuja sur une question qui continue d’occuper beaucoup d’esprits en Occident
où l’on n’hésite plus à présenter les unions homosexuelles comme un signe d’évolution
et de garantie de liberté. Le Père Ekpenyong rappelle au contraire que cela dessert
la vie telle que voulue par Dieu et qu’en tout état de cause les unions homosexuelles
« ne représentent pas les valeurs africaines ». Il s’agit même d’une réelle régression
pour les cultures et les valeurs auxquelles croient les populations du Nigéria ; une
négation de l’authenticité de l’union entre un homme et une femme appelés à se faire,
au sein du mariage, coopérateurs de l’œuvre de création de Dieu.
En Afrique
Centrale, au Cameroun, L’Effort Camerounais poursuit son rôle d’éveilleur des
consciences. Maintenant que les remous suscités dans le pays par les élections du
09 octobre (remportées par le président Paul Biya) tendent à s’estomper, le journal
de Douala rappelle que la démocratie ne se résume pas seulement à se présenter à une
élection, à promettre mille et une choses qu’on oubliera une fois l’échéance passée.
« Les promesses électorales (sont) un serment à respecter », rappelle L’Effort. «
Tous les candidats ont promis de transformer le Cameroun en paradis terrestre, si
jamais ils étaient élus. Un seul candidat, Paul Biya, a encore été déclaré vainqueur.
Quant aux autres, ils trouveront sans doute un beau prétexte pour ne pas tenir
leurs promesses électorales, puisqu’ils n’ont pas été élus. Mais celui qui a été
élu aura le devoir impératif de remplir son contrat vis-à-vis du peuple. Le Président
élu devra se mettra au service de la nation, comprise comme un ensemble composé de
citoyens qui l’ont élu et de ceux qui ne l’ont pas plébiscité », souligne fortement
le journal.
Au Rwanda, le Site de la conférence épiscopale signale que
du 3 au 6 novembre, environ 40 jeunes des diocèses frontaliers du Burundi, du Rwanda
et de la RD Congo : Bukavu et Uvira (RDC) ; Bubanza (Burundi) et Cyangugu (Rwanda)
se sont réunis à Bukavu. « Après le passé triste qu’a connu notre région des Grands
Lacs, il est du devoir de l’Eglise de jouer le rôle de médiatrice entre les peuples
selon la recommandation du Seigneur », souligne le site de la Conférence épiscopale
rwandaise. Dans une région où les mots de guerres, de paix et de réconciliation ne
sont pas que théoriques donc, Mgr François Xavier Maroy Rusengo, archevêque de Bukavu
et administrateur apostolique d’Uvira a souligné que « comme chrétiens nous sommes
appelés à témoigner de notre unité. Aujourd’hui la haine s’intensifie, les gens se
séparent les uns des autres. Notre Eglise a la mission de résister à ceux qui prêchent
la haine. Comme jeunes, vous devez lutter contre les préjugés créés dans vos esprits
par ceux qui entretiennent des intérêts égoïstes. Ne vous laissez pas manipuler. »
Enfin, toujours sur le thème de l’unité, terminons en signalant cette information
parue dans la dernière livraison de La Semaine Africaine (Congo-Brazzaville)
à propos de la reconstitution de la famille du Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes
au Congo. « L’Eglise orthodoxe qui avait quitté la barque œcuménique dans les années
90 pour des raisons internes, vient de regagner cette plateforme religieuse, le vendredi
28 octobre 2011. Ses responsables avaient, en date du 9 décembre 2010, peu avant la
célébration de la Semaine Œcuménique de 2011, sollicité sa réintégration au sein du
Conseil Œcuménique des Eglises chrétiennes du Congo. C’est finalement le 6 septembre
2011 que le bureau du Conseil a statué et donné son aval ».
Albert Mianzoukouta,
Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.