2011-11-06 13:40:22

Benoît XVI demande que cesse la violence au Nigéria


Benoît XVI a lancé un appel, ce dimanche, pour que cesse la violence au Nigéria : au moins 150 personnes sont mortes dans une ville du nord-est du pays, Damataru, dans des attentats commis contre six églises et des commissariats de police. Les attentats ont été revendiqués par le mouvement islamiste nigérian Boko Haram.
"Je suis avec appréhension - a déclaré le Pape, après la prière de l'Angélus, devant des milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre - les événements tragiques de ces jours derniers au Nigéria ; je prie pour les victimes et j’invite à mettre fin à la violence. Celle-ci ne résout pas les problèmes, elle les accentue, en semant la haine et la division y compris parmi les croyants".

Selon un évêque nigérian, des puissants se servent de la religion pour semer la violence. Interrogé par l’agence Fides, Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque de Maiduguri, diocèse dont fait partie la ville touchée par cette violence fanatique, les causes sont multiples : il y a des facteurs sociaux, économiques, politiques et religieux. Mais l’évêque pense surtout sans les identifier à "des personnes puissantes qui sont en train de perdre leur influence et qui utilisent la religion pour inciter des jeunes peu instruits à semer la violence". Mgr Doeme n’exclut pas que des influences étrangères entretiennent la violence, mais il estime que c’est la corruption qui est à la base de tous les problèmes sociaux, politiques et économique du Nigéria.

Le Pape a également évoqué, ce dimanche à l'angélus, les intempéries qui ont frappé le nord-ouest de l’Italie, en particulier la ville portuaire de Gênes. Benoît XVI prie pour les victimes, pour leurs familles et pour tous les sinistrés. Il souhaite que Notre-Dame de la Garde, vénérée à Gênes, soutienne la population dans un élan de solidarité pour surmonter l’épreuve.
Samedi matin, le Pape avait personnellement téléphoné à l’archevêque de Gênes, le cardinal Bagnasco alors qu'il visitait les quartiers les plus touchés. Les prêtres et les séminaristes de la région ont été invités à prêter secours à la population, surtout aux personnes seules.

Avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI avait commenté les lectures de ce dimanche. Si nous enlevons Dieu, si nous enlevons le Christ – a-t-il dit – le monde replonge dans le vide et dans le noir. Cela peut se retrouver dans les expressions du nihilisme contemporain, un nihilisme souvent inconscient qui, malheureusement, contamine de nombreux jeunes. Evoquant en particulier le passage de l’Evangile de ce dimanche, la parabole des dix jeunes filles invitées à des noces, le Pape a noté que pour Saint-Augustin, l’huile dont parle le texte, indispensable pour être admis au banquet, cette huile symbolise l’amour qui ne peut être acheté, que l’on reçoit en cadeau, qu’il faut conserver et traduire en actes. La sagesse c’est de profiter de notre vie mortelle pour accomplir des œuvres de miséricorde. Après la mort nous ne pourrons plus le faire. Ceux qui croient en un Dieu-Amour portent en eux une espérance inébranlable, comme une lampe qui permet de traverser la nuit au-delà de la mort et d’arriver à la grande fête de la vie.

Comme chaque semaine, à l’occasion de ce rendez-vous dominical, Benoît XVI s’est exprimé en plusieurs langues dont le français. Ecoutez RealAudioMP3








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