2011-10-13 15:51:57

Benoît XVI salue la "stabilité retrouvée" du Honduras


Le président du Honduras Porfirio Lobo Sosa était reçu en audience ce jeudi matin par le pape au Vatican. Au cours d'un entretien privé d'une vingtaine de minutes, Benoit XVI a salué la "stabilité retrouvée" de ce petit pays, marqué par un coup d'état en 2009. Un pays miné par la violence et encore profondément divisé. Olivier Bonnel RealAudioMP3

En recevant pour la première fois en audience le président du Honduras, Porfirio Lobo Sosa, Benoît XVI a salué la "stabilité" de ce petit pays d’Amérique centrale. Le pays a su en effet dépasser la crise politique qui a fait suite au coup d’état du 28 juin 2009, et l’ancien président Manuel Zelaya, poussé à l'exil, est rentré au pays en mai dernier sans que le sang ne coule.

Mais les défis n’en restent pas moins immenses, à commencer par la violence endémique qui gangrène la société hondurienne. Dans un récent rapport, les Nations Unies ont révélé que le Honduras est le pays qui connait le plus fort taux d’homicide au monde. Une violence qui a choqué le cardinal Maradiaga, l’archevêque de Tegucigalpa, la capitale. Début septembre, celui-ci évoquait « la grave crise morale dans laquelle est plongée le pays, et la nécessité de changer de mentalité ». Jeudi matin, le pape a ainsi voulu rendre hommage au rôle de l’Eglise hondurienne dans la réconciliation et la recherche de la paix.

Le Honduras reste malgré tout profondément divisé depuis deux ans. Plusieurs pays d’Amérique latine ne reconnaissent toujours pas Porfirio Lobo Sosa comme chef d’état légitime, et l’Eglise elle-même n’est pas épargnée par ces divisions. Ainsi, poussé par la droite libérale du pays, un évêque très médiatique du pays, Mgr Luis Santos Villeda, est prêt à se présenter aux prochaines élections présidentielles à condition que le pape accepte sa démission. Une initiative très mal percue par une partie de l’Eglise hondurienne.








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