Benoît XVI salue la "stabilité retrouvée" du Honduras
Le président du Honduras Porfirio Lobo Sosa était reçu en audience ce jeudi matin
par le pape au Vatican. Au cours d'un entretien privé d'une vingtaine de minutes,
Benoit XVI a salué la "stabilité retrouvée" de ce petit pays, marqué par un coup d'état
en 2009. Un pays miné par la violence et encore profondément divisé. Olivier Bonnel
En recevant
pour la première fois en audience le président du Honduras, Porfirio Lobo Sosa, Benoît
XVI a salué la "stabilité" de ce petit pays d’Amérique centrale. Le pays a su en effet
dépasser la crise politique qui a fait suite au coup d’état du 28 juin 2009, et l’ancien
président Manuel Zelaya, poussé à l'exil, est rentré au pays en mai dernier sans que
le sang ne coule.
Mais les défis n’en restent pas moins immenses, à commencer
par la violence endémique qui gangrène la société hondurienne. Dans un récent rapport,
les Nations Unies ont révélé que le Honduras est le pays qui connait le plus fort
taux d’homicide au monde. Une violence qui a choqué le cardinal Maradiaga, l’archevêque
de Tegucigalpa, la capitale. Début septembre, celui-ci évoquait « la grave crise
morale dans laquelle est plongée le pays, et la nécessité de changer de mentalité
». Jeudi matin, le pape a ainsi voulu rendre hommage au rôle de l’Eglise hondurienne
dans la réconciliation et la recherche de la paix.
Le Honduras reste malgré
tout profondément divisé depuis deux ans. Plusieurs pays d’Amérique latine ne reconnaissent
toujours pas Porfirio Lobo Sosa comme chef d’état légitime, et l’Eglise elle-même
n’est pas épargnée par ces divisions. Ainsi, poussé par la droite libérale du pays,
un évêque très médiatique du pays, Mgr Luis Santos Villeda, est prêt à se présenter
aux prochaines élections présidentielles à condition que le pape accepte sa démission.
Une initiative très mal percue par une partie de l’Eglise hondurienne.