2011-10-07 13:56:31

Des évêques indonésiens reçus par le Pape. La liberté religieuse a été évoquée


Le droit de vivre et d’annoncer l’Évangile librement ne doit jamais être tenu pour acquis. Il doit sans cesse être soutenu dans un esprit de justice et de patience. Benoît XVI l’a souligné en recevant ce vendredi matin les évêques indonésiens venus à Rome pour leur visite ad limina. Le thème de la liberté religieuse était au cœur de son discours, alors que l’Indonésie a été le théâtre le mois dernier d’un attentat suicide contre une église protestante sur l’île de Java. Le Pape revendique pour les catholiques beaucoup plus que la simple absence de toute contrainte extérieure, mais le droit d’être authentiquement et pleinement catholiques, de pratiquer leur foi, de construire l’Église et de contribuer au bien commun en annonçant l’Évangile comme une bonne nouvelle pour tous.
Dans le même temps, Benoît XVI a plaidé en faveur de l'harmonie et de la tolérance réciproque. Il exhorte les évêques indonésiens à promouvoir et soutenir le dialogue interreligieux dans leur pays. Avec la richesse de ses diversités culturelles et des différentes traditions religieuses, le peuple indonésien peut, selon le Pape, offrir une contribution importante à la recherche de la paix et de la compréhension entre les peuples du monde. Or, la participation de l’Église catholique à cette entreprise est déterminante. Les chrétiens sont appelés à être toujours des artisans de paix, de persévérance et de charité.
Compte-rendu Mathilde Auvillain RealAudioMP3

Dans une interview à l’agence Ucanews, le président de la Conférence épiscopale indonésienne a vivement critiqué le centralisme romain et demandé une plus grande autonomie des Églises locales, notamment dans le domaine liturgique, alors que Rome doit encore approuver la nouvelle traduction du missel en langue indonésienne. Mgr Situmorang regrette dans cette même interview que les nonces apostoliques aient la prétention de tout savoir parce qu’ils viennent de Rome. Il déplore également le fait que certains diocèses restent vacants pendant trop longtemps.








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