Pour la revue de la presse catholique de cette semaine, nous avons lu et consulté
les sites et journaux catholiques : Senkto (Sénégal), Cenco (Rd Congo),
NCSN (Nigéria), L’Effort camerounais, La Croix du Bénin, le portail
de l’Eglise au Gabon, au Rwanda et au Burkina Faso.
Au
Sénégal, Senkto commente la 35 è assemblée générale de l’Union du clergé sénégalais
qui vient de se tenir à Ziguinchor. « Défi de la justice et de la paix au Sénégal
: quelle implication du clergé ? » était le thème de ces assises tenues du 19 au 23
septembre et au bout desquelles les participants, quelques 200 prêtres provenant du
Sénégal, de Gambie et de Guinée-Bissau, ont réitéré leur condamnation de toute violence
au nom de Dieu et exhorté à la coexistence pacifique des religions dans la sous-région.
Les prêtres sénégalais ont par ailleurs dénoncé « l’expropriation abusive des
populations de leurs terres, la précarité de l’emploi, la culture de la violence physique,
verbale et morale, le règne de l’impunité et la perte du sens du bien commun, le drame
du conflit en Casamance (Sénégal) et les lacunes de sa gestion ».
Au Bénin,
un sujet fait débat à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise si l’on en croit La
Croix du Bénin qui annonce d’ailleurs vouloir consacrer à ce thème, celui des
pseudo prophètes qui se sont « révélés » dans une paroisse à Banamè, trois volets
de ce dossier qui agite l’opinion. Dans une prise de position très claire, le Père
Marc Hounon qui tient à préciser qu’il n’est pas exorciste, souligne l’incongruité
de ces filles de Banamè qui se présentent « non pas comme des messagères, ni non plus
comme des canaux seulement, mais plutôt comme une réelle incarnation d’esprits et
de saints », l’une se proclamant la Vierge Marie et l’autre l’Esprit Saint. Or, précise
le commentateur, « jamais aucune révélation privée authentifiée n’a porté la marque
d’une nouvelle incarnation » ! S’appuyant sur la position officielle des évêques qui
ont fermement condamné ce « Phénomène de Banamè » porteur de divisions, la Croix du
Bénin invite les lecteurs à se détourner de ces dérives qui portent en elles les germes
de la division et de la désobéissance dans l’Eglise.
L’agence catholique nigériane
de presse, NCNS, relaie le communiqué final qui a sanctionné les travaux de
la dernière assemblée plénière des Evêques. Réunions au Centre pastoral d’Abaliki
du 10 au 17 septembre, les Evêques nigérians se sont adressés aux fidèles et les ont
invités fortement à la sainteté. « La promotion du bien commun et de la subsidiarité,
ont-ils souligné, sont la clé pour une société saine et vivante attentive aux faibles
et aux plus frêles de ses membres », ont notamment affirmé les Evêques dans leur déclaration.
En
restant en Afrique de l’Ouest, on peut aussi lire sur le portail de l’Eglise qui est
au Burkina Faso que du 19 au 22 septembre 2011 a eu lieu la session pastorale
de rentrée dans l’Archidiocèse de Koupèla, avec la participation d’une centaine de
prêtres autour de Mgr Séraphin Rouamba, l’ordinaire du lieu. Un plan pastoral triennal
a été adopté au cours de cette session qui porte sur les thèmes de la paix, de la
justice et de la réconciliation ; sur la famille et sur la catéchèse.
En Afrique
Centrale, le portail de l’Eglise qui est au Rwanda rend compte de la célébration
du jubilé des 50 ans d’implantation des religieuses de l’Assomption à Kabuye, dans
l’Archidiocèse de Kigali. La manifestation, haute en couleurs, s’est déroulée le 23
septembre. La messe fut présidée par Mgr Thaddée Ntihinyurwa, Archevêque de Kigali
qui a souhaité un joyeux jubilé aux religieuses et à l’une d’elles, Sœur François-Joseph
qui fêtait elle aussi par l’occasion les 50 ans de son engagement au sein de cette
congrégation missionnaire.
Au Cameroun, la préoccupation de l’Eglise continue
de tourner, signale L’Effort camerounais, autour des moyens de conjurer les
démons de la violence et de la confrontation non-pacifique alors que s’approche la
présidentielle du 9 octobre tant redoutée. Sans verser dans l’âpre dossier des prises
de position pour le maintien en place du président actuel ou d’une alternance que
justifierait sa longue durée au pouvoir, l’Archevêque de Douala, Mgr Samuel Kléda,
a fait part de la position de l’Eglise. Paix avant, paix pendant et paix après l’élection,
souligne l’Effort camerounais qui reproduit l’intégralité de la lettre de l’Archevêque
de Douala. « Grâce à la prière, chaque acteur politique pourra se laisser guider,
dans l’organisation de cette élection, par un esprit démocratique qui lui permettra
d’agir selon la vérité, de respecter l’opinion de l’autre, de ne pas seulement vouloir
se battre pour le pouvoir, mais pour la justice, le droit et la dignité de chaque
Camerounais. Une élection organisée de manière libre, transparente, sans fraude aucune,
sans violence : voilà ce qui attestera la maturité politique des Camerounais. Chacun
d’entre nous est donc invité à faire preuve de cet esprit en vue de rechercher la
paix véritable », écrit Mgr Kléda.
Le portail de l’Eglise au Gabon,
indique que le conseil presbytéral de l’Archevêché de Libreville s’est réuni le 23
septembre et qu’il a procédé à des nominations et à des affectations pour l’Année
pastorale 2011-2012. « Si nous acceptons d’accueillir la Parole du Seigneur, et si
nous mettons notre confiance en lui, il nous dira comme à Barthélémy : « Tu verras
des choses plus grandes encore », a rappelé Mgr Basile Mve Engone en ouvrant les travaux.
Terminons
par la République démocratique du Congo où CENCO rend compte du 2è Forum des
communicateurs catholiques de l’ACEAC (Association des conférences épiscopales d’Afrique
centrale qui rassemble les Evêques de la RdCongo , du Rwanda et du Burundi). Ces assises,
qui se sont tenues du 15 au 18 septembre à Bukavu, ont également été l’occasion de
présenter à l’assemblée l’Abbé Jean-Pierre Bomengola, nouveau secrétaire de la Commission
épiscopale des médias qui a axé son intervention sur le thème de « l’évangélisation
par les médias dans la pensée de l`Eglise ». Il a invité les opérateurs des médias
catholiques à placer l’homme au centre de leur activité et de leur préoccupation.
Albert
Mianzoukouta, Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.