La Guinée renoue avec la violence : au moins deux hommes ont été tués et une trentaine
de personnes blessées mardi à Conakry au cours d’affrontements avec les forces de
l'ordre. Alors que la Guinée commémore ce mercredi le massacre en 2009 de 157 opposants
par la junte militaire alors au pouvoir, le régime du président Alpha Condé avait
interdit la tenue d'un rassemblement d'opposants qui entendaient protester contre
l'organisation des législatives du 29 décembre. Une date fixée «unilatéralement» par
le pouvoir. La tenue de ces élections doit achever la transition guinéenne vers la
démocratie. Mais aujourd’hui, le dialogue politique est au point mort. Interrogé
par Marie-Leïla Coussa, Vincent Foucher, analyste à International Crisis Group, souligne
l’urgence d’un vrai consensus sur le processus électoral