Ile Maurice: Le gouvernement prépare un projet de loi autorisant l’avortement Mgr
Maurice Piat appelle à ne pas céder à la pression de l’ONU Port-Louis, 10
septembre 2011 (Apic) Mgr Maurice Piat, évêque de Port-Louis, en Île Maurice, dans
l’océan indien, a appelé le gouvernement de son pays à ne pas céder aux pressions
de l’ONU pour légaliser l’avortement. Le Gouvernement Mauricien ayant ratifié
la «Convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des
femmes» de l’ONU, des pressions s’exercent au parlement pour changer la loi pénale
et légaliser l’avortement dans certains cas. De fait, aucun des 30 articles de la
Convention mentionne le droit à l’avortement, a relevé l’évêque de Port-Louis. Dans
une homélie prononcée le 8 septembre à l’occasion de la fête du Père Laval, Mgr Piat
a longuement analysé et commenté le projet de loi visant à autoriser l’interruption
volontaire de grossesse. "Je me permets de faire appel à la conscience humaine
de nos dirigeants et à leur liberté intérieure. Je souhaite qu’ils affrontent cette
question à partir de critères provenant d’une moralité humaine authentique et non
pas à partir des dictats de conventions onusiennes, telles qu’interprétées par certains.
Nous devons rester libres lorsqu’il s’agit de vie humaine et du respect auquel a droit
toute vie humaine dès sa conception." L’avortement n’est pas un droit, alors
que protéger l’enfant est un devoir. L’Eglise catholique a tout à fait le droit de
donner son point de vue sur l’avortement, "car elle ne fait pas que s’occuper de la
religion, mais veille aussi au bon fonctionnement de la société", a-t-il poursuivi
en réponse aux propos de certains dirigeants du pays pour qui l’Eglise n’aurait pas
voix au chapitre sur les questions politiques. Pour Mgr Piat, le gouvernement
devrait plutôt s’attaquer aux causes de l’avortement plutôt que d’en rester à une
gestion des conséquences. Il a exhorté les membres du gouvernement, à aider les mères
et les familles en détresse, en leur octroyant des conditions de vie meilleures, et
des salaires décents, pour qu’elles soient plus motivées à bien prendre soin de leurs
enfants . Le droit d’une femme qui a une grossesse non-désirée c’est d’abord celui
de bénéficier de tout le soutien et de toute la solidarité nécessaires au plan familial
et social pour mettre au monde l’enfant qu’elle porte, a-t-il insisté. (apic/ibc/mp)