Caritas International lance sa campagne pour le Sud-Soudan
La prochaine campagne de Caritas International qui commence ce 15 septembre a pour
objet le Sud-Soudan. Cette nouvelle nation doit faire face au retour d’une diaspora
de 3 millions de personne. Après 22 ans de guerre civile qui se sont soldés
par 2,5 millions de morts et 4,6 millions de déplacé, c’est peu dire que les Sud-Soudanais
aspiraient à l’indépendance. Après un référendum tenu dans le calme en janvier dernier,
elle est acquise depuis le 9 juillet dernier. Et le moment est venu de se tourner
vers les chantiers, nombreux, qui attendent la nouvelle nation : 1 Sud-Soudanais sur
2 survit avec moins de 1 euro par jour et n’a pas accès à l’eau potable. Ils sont
4,3 millions à travers le pays à nécessiter une aide alimentaire. Et le taux de mortalité
à 5 ans atteint la proportion dramatique de 1 enfant sur 7. Le Sud-Soudan est l’un
des états où le réseau mondial Caritas est le plus actif. Une centaine de milliers
de Sud-Soudanais bénéficient des programmes humanitaires de Caritas en matière de
logement, d’eau et d’assainissement, d’éducation et de santé. Ils sont pour la plupart
déplacés ou comptent parmi les quelque 3 million personnes qui ont quitté le nord
pour regagner le sud depuis la signature de l’accord de paix en 2005. Caritas International
les aide, ainsi que les communautés qui les accueillent, à produire leur nourriture,
en facilitant leur accès à l’eau et à des biens non-alimentaires, tels que des outils,
des kits d’hygiène ou des tentes. Par ailleurs, Caritas International déploie une
aide d’urgence auprès des victimes des exactions de la LRA, ainsi qu’aux déplacés
de la région pétrolifère d’Abyei, au plus fort de la crise entre le nord et le sud
en mai dernier. Rompre avec l’aide alimentaire Tout reste à faire mais
l’espoir est de mise au sein de la population. Le pays peut compter sur une tradition
ancestrale en matière d’agriculture et d’élevage, et les autorités ont promis à tous
les Sud-Soudanais de retour un lopin de terre. Par le biais de sa campagne, Caritas
International entend entretenir cet espoir. En donnant à ces personnes parmi les plus
vulnérables la possibilité de rompre avec l’aide alimentaire et les moyens de cultiver
cette terre promise, c’est-à-dire quelques outils, des semences et une formation agricole
communautaire. De quoi assurer la prochaine récolte, produire du maïs, du manioc et,
nourrir les siens… Ce nouveau départ pour une famille sud-soudanaise commence…
en Belgique. Des ventes de parapluies seront en effet proposées par Caritas International.
L’ONG estime à 42 euros, le coût pour nourrir l’espoir d’une mère sud-soudanaise
de voir ses enfants grandir.