Le président des évêques haïtien plaide pour un état de droit
Pas de miracle malheureusement en Haïti : l’amélioration des conditions de vie, un
an et demi après le séisme qui a ravagé l’île, est lente, surtout en ce qui concerne
les conditions sanitaires des femmes et des jeunes filles. Seuls 118,4 millions de
dollars ont à ce jour été versés pour les dépenses de santé, sur les 258 millions
prévus. Le tremblement de terre a détruit une grande partie de l’infrastructure du
pays, dont 60% des hôpitaux dans les zones touchées. De plus, les soldats de l'ONU
présents en Haïti, déjà accusés d'avoir introduit le choléra dans le pays, sont à
nouveau sur la sellette après une affaire de viol, relançant les appels au départ
des Casques bleus. Selon un rapport de Human rights watch, les informations de
base concernant le lieu où pouvoir recevoir une assistance sanitaire gratuite manquent
encore. Certaines personnes ne disposent pas même d'un dollar pour payer le transport
jusqu'à l'hôpital alors que d'autres craignent de laisser leurs champs sans surveillance
pour se soigner. Du coup, des femmes accouchent à même le sol, dans la boue. Certaines
doivent se prostituer. Le nombre de grossesses non désirées, parfois la conséquence
d'un viol, atteint un niveau inquiétant Marie-Leïla Coussa a interrogé Mgr Kebreau,
Archevêque métropolitain du Cap-Haïtien