2011-08-24 14:00:12

Trois ans après les massacres dans l'Orissa, les chrétiens indiens vivent dans la peur


En Inde, les chrétiens ont organisé ce 24 août une journée de la mémoire pour commémorer les victimes des massacres de 2008 dans l’État de l’Orissa. Des groupes d’extrémistes hindous avaient tué une centaine de chrétiens. Les fidèles ont été invités à prier pour la réconciliation et la justice. Des veillées et autres célébrations ont été organisées dans les églises.
Selon l'agence vaticane Fides, de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, si la violence s’est apaisée, les chrétiens font toujours l’objet de formes subtiles d’oppression et de discrimination et la peur est très présente. Le gouvernement local, par exemple, empêche les chrétiens de reconstruire les églises démolies au cours des violences de 2008. Par ailleurs, des milliers de chrétiens déplacés lors des attaques, n’ont toujours pas pu retourner dans leurs villages occupés par des extrémistes hindous et campent à la périphérie des villes. L’Église attire l’attention de l’État fédéral, elle demande que les victimes reçoivent un dédommagement équitable et que les coupables soient punis. Il en va de la crédibilité du système judiciaire indien.
Parallèlement dans l’État du Karnataka, gouverné par le parti nationaliste BJP, la police locale a organisé, toujours selon l'agence Fides, une sorte de recensement ciblé des chrétiens et des Églises, un fichage de masse qui inquiète la communauté chrétienne. Ces dernières semaines, les liturgies d’un certain nombre de communautés chrétiennes pentecôtistes ont été interrompues, les pasteurs insultés et malmenés et les églises saccagées. Au Karnataka, les extrémistes hindous disposent d'un immense pouvoir. Ils sont au gouvernement, ils ont infiltré le système judiciaire, la bureaucratie et la police. (source Fides)








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