Benoît XVI est rentré en Italie, à l’issue d’une visite de quatre jours à Madrid où
il a présidé les 26° Journées mondiales de la Jeunesse. Son avion s’est posé à 21h20,
dimanche soir, sur le tarmac de l’aéroport de Ciampino. Visiblement satisfait de son
voyage, le Pape immédiatement gagné la résidence pontificale de Castel Gandolfo, près
de Rome. Ces journées ont été l’occasion pour lui d’adresser aux jeunes un message
d’encouragement, de confiance, mais aussi de leur livrer une feuille de route exigeante.
« Ne vous laissez pas intimider par les adversités. N’ayez pas peur d’être catholiques.
Soyez des missionnaires de l’Évangile ». Notre envoyé sur place Xavier Sartre revient
sur les grandes lignes de ce message
C’était la
troisième fois que Benoît XVI présidait des JMJ après Cologne et Sydney, et malgré
quelques petits couacs au niveau de l’organisation, la participation a dépassé les
prévisions les plus optimistes. Pour 70% des jeunes présents c’était la première expérience
du genre. Et la tempête qui a bousculé le déroulement de la veillée de prière samedi
soir aura eu le mérite de mettre en valeur la ferveur et la spiritualité de cette
nouvelle génération, sa capacité de recueillement, sa volonté de vivre sa foi, sérieusement,
intensément, sans complexes, une génération prête à affronter les orages de la vie.
Il y a quelques années, certains se demandaient si les JMJ allaient survivre à
Jean-Paul II. Des interrogations qui se sont révélées infondées. Les JMJ résistent
même si le ton change. Jean-Paul II, qui souhaitait redonner à l’Église toute sa place
sur la scène publique et montrer que la foi n’était pas un héritage poussiéreux du
passé mais un gage de liberté, misait beaucoup sur les jeunes. Mais l’enthousiasme
qu’il savait susciter était parfois perçu comme un engouement passager. On avait tort.
Avec sa personnalité plus réservée, et sa rigueur intellectuelle, Benoît XVI insiste
davantage sur l’importance de la préparation personnelle et de la prière dans un monde
confronté au défi de la sécularisation et de l’individualisme. Et les jeunes, on l’a
vu, l’ont bien compris. Très souriant, tout au long de sa visite, Benoît XVI ne leur
a pas fait la morale, il n’a ni dénoncé ni condamné, préférant insister sur l’essentiel
: les exigences de la foi chrétienne, vécue en communion avec l’Église ; le message
de l’Evangile que cette jeunesse, minoritaire mais dynamique, est appelée à diffuser
autour d’elle dans une coexistence sainement ouverte, pluraliste et respectueuse des
autres. Car le monde a besoin de Dieu ; c’est son amour qui donne un sens à la vie.
Seule
frustration : la plupart des fidèles ayant assisté à la messe conclusive, dimanche,
n’ont pas pu communier, l’orage ayant endommagé les tentes qui abritaient les stocks
d’hosties. Les prochaines JMJ auront lieu de l’autre côté de l’océan, à Rio de
Janeiro au Brésil en 2013. Pour la 2° fois, après Buenos Aires, l’Amérique latine
accueillera les Journée mondiales de la Jeunesse.