Benoît XVI est arrivé à Madrid, jeudi 18 août à la mi-journée, accueilli à l’aéroport
par le roi d’Espagne Juan Carlos et la reine Sofia. Dans son premier discours d'arrivée,
le Pape a souligné que ces JMJ apportaient un message d’espérance, comme une brise
d’air pur et juvénile, avec des parfums nouveaux qui nous remplissent de confiance
pour l’avenir de l’Église et du monde, mais Benoît XVI a surtout exhorté les jeunes
à ne pas avoir honte de leur foi. Un message dont Charlotte se fait le relais. A 16
ans, cette pèlerine venue de Gand, dans les Flandres en Belgique, participe pour la
première fois aux JMJ, mais elle n’est pas timide pour transmettre sa foi et en parler
Le cœur de
la capitale espagnole est en état de siège, les mesures de sécurité sont draconiennes,
d’autant que les indignés et plusieurs associations de militants laïcs ont organisé
des manifestations pour protester contre les JMJ et contre les dépenses qu'elles comportent
selon eux. Il faut dire ce grand rassemblement et la visite du Pape interviennent
à une période délicate pour l’Espagne, en pleine crise économique. Le mouvement
dit des « indignés » s’est développé ces derniers mois pour crier son ras-le-bol du
chômage et de la précarité. Impossible de passer à côté, d’autant que la jeunesse
espagnole s’est fortement mobilisée. Les pèlerins français sont donc directement confrontés
à cette situation et c’est même souhaitable selon Mgr Bernard Podvin, porte-parole
de la Conférence des évêques de France. Il répond aux questions de Xavier Sartre
Madrid, capitale
de la jeunesse catholique pour une petite semaine. Ils sont des milliers à se donner
rendez-vous dans la capitale espagnole. Les Journées mondiales de la jeunesse se tiendront
jusqu’à dimanche prochain et près de 2 millions de participants sont attendus à la
messe de clôture célébrée par Benoît XVI. Les JMJ sont le plus grand rassemblement
planétaire de la jeunesse. Créées en 1986 par le pape Jean-Paul II, elles se tiennent
tous les trois ans dans une grande métropole. Mais face à l'ampleur qu'elles ont
prise, les JMJ ne risquent-elles pas de perdre leur âme ? Pas du tout nous dit le
père Eric Jacquinet, du diocèse de Lyon, membre de la communauté de l’Emmanuel, responsable
de la section jeune du Conseil Pontifical pour les Laïcs, en charge de l’organisation
des JMJ. Il est interrogé par Xavier Sartre
Des dizaines
de milliers de jeunes sont en route vers l'Espagne depuis plusieurs jours. Plus de
50.000 jeunes français sont attendus à Madrid. Derrière eux, c’est toute une Église
qui s’associe à leur démarche. Ainsi, chaque jeune qui part aux JMJ est confié à des
parrains. Que ce soit sa communauté paroissiale, une communauté religieuse, une équipe
du rosaire, une équipe du mouvement chrétien des retraités ou un groupe de prière
du renouveau. Mais il y a également des parrains pour l’ensemble des JMJistes français.
Pour ces 26ème JMJ, trois personalités ont été choisies : l’acteur Michael Lonsdale,
Emmanuel Faber le directeur général délégué de Danone et Eric-Emmanuel Schmitt. Dramaturge,
romancier et réalisateur franco-belge, Eric-Emmanuel Schmitt est un des auteurs francophones
contemporains les plus lus et les plus représentés au monde. Il est également connu
pour sa foi Des propos recueillis
par Emma Jehl
Le comédien Michael Lonsdale a remporté en février dernier le
premier César de sa carrière en tant que meilleur second rôle masculin dans le film
« Des hommes et des dieux »… Ce qui le démarque des autres ? Son engagement pour la
foi chrétienne. Ainsi, il a mis en scène en 2010 un spectacle sur Sœur Emmanuelle,
après en avoir fait d'autres sur Ste Thérèse de Lisieux et St François d’Assise. Il
souligne au micro de Marie-Leila Coussa l’importance des JMJ aujourd’hui
Si ces JMJ
2011 auront une connotation très européenne, les groupes venus d’Afrique et d’Asie
ne manqueront pas et ils comptent bien faire entendre leur voix. Les Egyptiens devraient
être 300, les irakiens 150. Anthony Torzec a pu rencontrer dans le nord de l’Espagne
un groupe de jeunes chinois. Il nous raconte la véritable aventure qu’est pour eux
ce voyage pour les JMJ de Madrid
La délégation
du Burkina Faso aux JMJ 2011 de Madrid, est composée de 24 personnes accompagnées
de deux évêques. Mais les jeunes burkinabés ont eu, malgré leur enthousiasme, bien
du mal à obtenir leur visa. L’Espagne n’a pas d’ambassade résidente à Ouagadougou.
C’est donc l’ambassade de France qui a été chargée d’organiser le départ des jeunes
burkinabés. Mais l’ambassade de France, étrangement, ne semble pas avoir été bien
informée des conditions de voyage des jeunes souhaitant se rendre à Madrid. Marie
Estelle Ido, Présidente du Conseil national de la jeunesse catholique du Burkina Faso,
nous a fait part de son inquiétude et de son amertume.
Les JMJ seront
l’occasion pour les jeunes du monde entier de se retrouver en Espagne. Parmi eux,
des Européens, venus en voisins ou presque, d’autres venus de plus loin comme les
Sud-Américains ou les Asiatiques. Mais se rendre à Madrid n’est pas forcément aisé
comme le montre l’exemple des Vietnamiens. Outre le prix du voyage, ils doivent remplir
un certain nombre de conditions drastiques, ce qui est loin d’être évident. Xavier
Sartre
Des milliers
de jeunes des quatre coins du monde ont rendez-vous dans la capitale espagnole du
16 au 21 août prochain. Mais nombreux sont ceux qui, pour pouvoir se rendre aux JMJ,
doivent surmonter de multiples obstacles. Les jeunes camerounais, par exemple,
ont dû passer par de nombreux interrogatoires. Sur 2000 jeunes inscrits cette année,
seule une centaine pourra se rendre à Madrid. Les explications de l’abbé Marc
Makani, coordinateur national des JMJ du Cameroun. Il est interrogé par Marie-Leïla
Coussa
Pour la première
fois, une dizaine de jeunes Ethiopiens vont se rendre à Madrid. Ils accompagneront
les frères de la communauté de Saint Jean présents à Addis Abeba.