Crise de la dette et panique boursière. Le regard du président de l'IOR
Le président de l’Institut pour les œuvres de religion, l’IOR, propose une stratégie
originale pour surmonter la crise : utiliser l’argent liquide disponible, environ
10% des économies des familles, non pas pour réduire la dette publique mais pour renforcer
les moyennes entreprises par le biais d’obligations convertibles, une sorte de grand
emprunt forcé pour faire redémarrer l’économie sans pénaliser les petits épargnants.
Le président de la Banque du Vatican s’est exprimé alors qu’un vent de panique balaye
les bourses dans le monde gagnées par la peur d’une nouvelle récession aux Etats-Unis
et d’une contagion de la crise de la dette en zone euro. Bernard Decottignies
Les principales
Bourses européennes ont fini dans le vert ou en légère baisse mardi, après une journée
en dents de scie marquée par de lourdes pertes dans la matinée, dans un marché très
nerveux avant le communiqué de la banque centrale américaine (AFP)
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La Banque centrale européenne joue le pompier
de la zone euro. L’institution monétaire a commencé à racheter des obligations italiennes
et espagnoles, envoyant ainsi un signal fort au marchés. L’ampleur de cette opération
ne sera connue que lundi 15 août. Mais une question persiste : la BCE a-t-elle les
moyens financiers pour acheter autant de dette qu’elle le souhaite ? Élément de réponse
avec Benjamin Carton, économiste au CEPII Propos recueillis
par Thomas Chabolle ********** En Italie, le quotidien des évêques ne ménage
pas la classe politique qui, selon lui, manque d’envergure et de force morale face
à la crise qui suscite un sentiment de panique. Dans un éditorial, l’Avvenire se fait
l’écho des nombreux italiens qui ont peur de voir partir en fumée les économies de
toute une vie, de voir s’évanouir leur sécurité personnelle et celle de leur famille.
Le pays aurait besoin, selon le journal, d’un élan politique et moral, mais ceux qui
gouvernent sont trop pris par leurs divisions haineuses et par la défense de leurs
intérêts égoïstes. L’Avvenire estime que la politique italienne a atteint son niveau
le plus bas, et qu'elle n’a plus la force de cohésion et de résistance qui serait
nécessaire aujourd’hui. De plus la politique coûte cher – dénonce l’Avvenire qui s’insurge
contre les privilèges réservés aux politiques et contre l’évasion fiscale. Le journal
des évêques italiens renouvelle son appel en faveur de l’éthique et du bien commun.
Il est urgent d’éteindre le feu qui, après des décennies de carnaval financier, dévore
nos économies et risque de nous condamner à un long Carême.