En ce jour anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima, qui a marqué tragiquement
le début de l’ère nucléaire, le quotidien Saint-Siège apporte son soutien à toutes
les initiatives visant à favoriser le désarmement nucléaire. Il préconise la diffusion
d’une culture de la sécurité et de politiques énergétiques soucieuses de promouvoir
le développement intégral des êtres humains. Car c’est l’intégrité du genre humain
qui est en jeu. Il y a quelques jours, l’observateur permanent du Saint-Siège aux
Nations Unies avait demandé que les décisions prennent en compte la survie de l’humanité.
Cette année, les commémorations d’Hiroshima ont été marquées du sceau de la catastrophe
nucléaire de Fukushima. On constate au Japon une montée de la défiance du nucléaire.
Le premier ministre Naoto Kan a réitéré son engagement à construire une société sans
énergie nucléaire. Mais aucune mesure concrète ni calendrier précis n’ont été annoncés.
Au Japon, 30 % de la production d’électricité est d’origine nucléaire et le pays doit
actuellement faire face à une insuffisance de production. Il y a quelques mois,
bien avant Fukushima, les évêques d’Hiroshima et Nagasaki avaient demandé l’abolition
des armes nucléaires et la construction d’un monde plus sûr pour tous. Ils reprochaient
au gouvernement japonais son attitude extrêmement passive dans ce domaine.
Sur
20 minutes.fr, Bruno Tertrais, Maître de recherche à la Fondation pour la recherche
stratégique, affirme que la plus grande menace actuelle est «sans doute le Pakistan
dans le cadre d'un conflit avec l'Inde». La Corée du Nord, qui dispose bien d'armes
nucléaires, pose également un problème à la communauté internationale. La menace est
réelle, spécifiquement envers le frère ennemi sud coréen.
**********
Article
précédent sur le même thème
Les armes ne sont pas une marchandise comme
une autre. Le commerce des armes doit être règlementé par un traité international
crédible et contraignant. La délégation du Saint-Siège à l’ONU est intervenue
pour dénoncer le trafic d’armes illégal et son coût en termes de vies humaines. La
3° session de l’assemblée de l’ONU s’est consacrée ces jours derniers à la préparation
d’un Traité sur le commerce des armes qui devrait être voté en 2012. A cette occasion,
la délégation du Saint-Siège, dirigée par l’Observateur permanent, Mgr Francis Chullikat,
a rappelé que la prolifération des armes, quelles qu’elles soient, encourage les conflits
locaux et la violence urbaine et tue chaque jour de nombreuses personnes dans le monde.
D’où l’urgence pour la communauté internationale d’adopter un nouvel outil juridique
reconnu et approuvé au niveau international. Ces trafics irresponsables sont à l’origine
de souffrances, conflits, troubles, exactions, crimes humanitaires…ils ont des conséquences
dramatiques sur les femmes et les enfants et ralentissent le développement intégral
des peuples. Le Saint-Siège encourage donc le processus entamé par l’ONU en 2006,
visant à mettre en place des règles contraignantes pour le commerce des armes, des
munitions et de la technologie nécessaire pour leur production. Le nouvel outil juridique
international doit être, selon le Saint-Siège, fort, efficace et concret. Le Saint-Siège
recommande par ailleurs de ne pas négliger la question de l’assistance et des indemnités
dues aux victimes. Il ne s’agit pas seulement de réguler le trafic illicite des armes
mais aussi de construire un monde plus respectueux de la vie et de la dignité humain.