Mgr Eugène Houndekon sur la prochaine visite du Pape au Bénin
Point de presse: Déclaration liminaire de Mgr Eugène Houndekon, du comité d’organisation,
sur la prochaine visite du Pape au Bénin
Mesdames, Messieurs, Amis
de la presse, J’ai l’insigne honneur, de venir aujourd’hui devant vous, au
nom de la Conférence Episcopale du Bénin, et au nom d’un Comité préparatoire mis sur
pied par les évêques, pour vous porter une grande nouvelle. Une nouvelle, finalement
pas si nouvelle que ça, puisque vous en avez tous déjà entendu parler d’une manière
ou d’une autre. Mais les évêques ont jugé nécessaire de vous l’annoncer officiellement
par ma voix ce matin. Il s’agit évidemment de la visite que le Pape Bénoît XVI fera
dans notre pays le Bénin du 18 au 20 novembre prochains. L’importance de cet événement
n’est plus à démontrer. Il s’agit bien de la 3ème fois qu’un Pape rend visite au Bénin,
après Jean-Paul II en 1982 et 1993. Mais il s’agit de la première visite de Sa Sainteté
le Pape Bénoît XVI dans notre pays et de sa deuxième visite au Continent Africain,
puisque du 17 au 23 mars 2009, il était au Cameroun et en Angola. Pour sa visite au
Bénin, le Saint Père est porteur d’un message pour toute l’Afrique : Un message de
réconciliation, de justice et de paix. Un message dont tous les chrétiens catholiques
et toutes les personnes de bonne volonté se feront porteurs, dès cette année, et partout
sur le Continent. Et pour ce message à portée historique, destiné aux Eglises des
54 pays africains, c’est bien le Bénin qui a été choisi par le Vatican. N’est-ce pas
là une grâce pour notre pays et ses habitants ? Pourquoi un message de réconciliation,
de justice et de paix ? Chers amis de la presse, vous êtes bien mieux placés
que tous, pour témoigner du spectacle de déchirures qu’offrent actuellement certains
points chauds de notre continent. Les tensions socio-politiques qui dégénèrent en
conflits armés ou non, les violences et les tueries de toutes sortes, la faim, les
soulèvements populaires, l’intolérance, sont autant de maux qui minent l’Afrique et
ne correspondent en rien aux plans de Dieu. Le dernier Synode spécial de l’Eglise
pour l’Afrique a eu pour thème « L’Eglise d’Afrique au service de la réconciliation,
de la justice et de la paix ». Après le synode, le Pape vient confier à l’Afrique
son Exhortation apostolique post-synodale pour nous envoyer tous en mission de réconciliation,
de justice et de paix. Pour citer les mots du Pape, l’Eglise pense que « l’Afrique
est le poumon spirituel de l’humanité ». Le Pape vient donc au nom du Seigneur
demander à l’Afrique de se lever à travers la réconciliation, la justice et la paix
pour offrir le meilleur d’elle-même à l’humanité qui en a besoin. La profondeur
du message que le Pape apporte a la puissance de nous convertir à une nouvelle manière
de penser et d’agir face aux situations de nos pays et de notre continent. Ce message
marquera dans l’histoire l’entrée de notre continent dans le 3e millénaire ! Et ce
message, qui conditionnera le comportement des catholiques africains pour les années
à venir, ce message qui concerne finalement tout le monde, catholiques ou non, béninois
ou non, ce message sera lancé depuis Cotonou. Je ne sais pas si vous mesurez bien
la taille de la responsabilité qui nous incombe ainsi, à toutes et à tous, fils et
filles de ce pays. Mesdames, Messieurs, c’est pour réussir au mieux cet événement
et accomplir dignement la nouvelle mission de notre Eglise, que la Conférence Episcopale
du Bénin a mis en place un Comité préparatoire dont certains membres sont ici présents.
. Ce comité est déjà à pied d’œuvre, mais la tâche est immense, et seuls on n’y parviendra
pas. Le gouvernement du Bénin est fortement impliqué et est à pied d’œuvre aussi et
nous avons ensemble un Comité mixte Gouvernement-Conférence épiscopale et Nonciature. Dites-vous
bien qu’il est attendu pas moins de 70 médias internationaux, Prés de 100 délégations
d’Eglises particulières et plus de 500 000 pèlerins. Imaginez un peu, le nombre de
personnes à accueillir, imaginez les taches liées à l’hébergement, à la restauration,
à l’information, à la communication. Imaginez, les besoins en ressources humaines,
matérielles et financières. Puis imaginez la fierté que notre pays en tirera quand
il sera dit que le Bénin a une fois encore prouvé qu’il est un pays d’accueil et de
paix. C’est en apportant chacun une petite pierre à l’édifice que nous finirons
par découvrir en novembre que notre pays et ses enfants sont vraiment prêts à recevoir
le Saint Père et son précieux message. Je lance donc solennellement, ce jour, un
appel à toutes les filles et à tous les fils de ce pays, à toutes les filles et à
tous les fils de l’Afrique, à toutes les personnes éprises de paix et de justice,
quelle que soit leur obédience religieuse, afin qu’elles se joignent à la grande chaine
de bénévoles et de contributeurs de toutes natures qui travaillent déjà à la réussite
de cet événement. C’est d’ailleurs pour moi, l’occasion de remercier particulièrement
le gouvernement béninois et son Chef, le Président Boni YAYI, qui ne ménagent aucun
effort pour que nous puissions atteindre nos objectifs. Ce défi est celui de nous
tous. Il y a encore du chemin à parcourir, mais avec beaucoup de foi et de volonté,
nous y parviendrons. Comment se déroulera cette visite du Pape au Bénin ? La
gestion d’un si grand nombre de médias étant plutôt délicate, surtout pour un enjeu
aussi grand, il sera mis en place un centre spécialement pour la presse. Son emplacement
et ses contacts vous seront communiqués lors de nos prochains points de presse. C’est
dans ce centre que seront délivrées les accréditations, les formations initiales et
les informations de toutes sortes, au fur et à mesure qu’elles nous parviendront. Mesdames,
Messieurs, je ne saurais terminer mon propos sans vous rappeler l’importance du rôle
que vous aurez à jouer, vous, spécialistes des médias, dans la diffusion et la bonne
diffusion du message du Pape. La réconciliation, la justice et la paix, c’est aussi
votre métier. Et vous le savez bien.