Le Saint-Siège demande à l’ONU de faire cesser le trafic d’armes illégal
Les armes ne sont pas une marchandise comme une autre. Le commerce des armes doit
être règlementé par un traité international crédible et contraignant. La délégation
du Saint-Siège à l’ONU est intervenue pour dénoncer le trafic d’armes illégal et son
coût en termes de vies humaines. La 3° session de l’assemblée de l’ONU s’est consacrée
ces jours derniers à la préparation d’un Traité sur le commerce des armes qui devrait
être voté en 2012. A cette occasion, la délégation du Saint-Siège, dirigée par l’Observateur
permanent, Mgr Francis Chullikat, a rappelé que la prolifération des armes, quelles
qu’elles soient, encourage les conflits locaux et la violence urbaine et tue chaque
jour de nombreuses personnes dans le monde. D’où l’urgence pour la communauté internationale
d’adopter un nouvel outil juridique reconnu et approuvé au niveau international. Ces
trafics irresponsables sont à l’origine de souffrances, conflits, troubles, exactions,
crimes humanitaires…ils ont des conséquences dramatiques sur les femmes et les enfants
et ralentissent le développement intégral des peuples. Le Saint-Siège encourage donc
le processus entamé par l’ONU en 2006, visant à mettre en place des règles contraignantes
pour le commerce des armes, des munitions et de la technologie nécessaire pour leur
production. Le nouvel outil juridique international doit être, selon le Saint-Siège,
fort, efficace et concret. Le Saint-Siège recommande par ailleurs de ne pas négliger
la question de l’assistance et des indemnités dues aux victimes. Il ne s’agit pas
seulement de réguler le trafic illicite des armes mais aussi de construire un monde
plus respectueux de la vie et de la dignité humain.