Partie d’échecs meurtrière entre le PKK et l’Etat turc
Treize soldats turcs et sept combattants du PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan,
ont été tués, ce jeudi, lors d’affrontements près de la ville de Silvan, dans la province
de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Ce fait
d’armes intervient dans un contexte particulier : 35 députés kurdes boycottent les
travaux de l’Assemblée, en raison de l’emprisonnement d’un autre parlementaire kurde,
et des négociations ouvertes sont menées entre le gouvernement de l’AKP et le chef
emprisonné du PKK, Abdullah Ocalan, ce qui n’est pas pour ravir tout le monde, tant
du côte de l’Etat turc, que du côté du PKK. Les différents camps comptent plusieurs
acteurs qui ne sont pas forcément tous sur la même longueur d’onde, ce qui peut expliquer
ces accrochages, selon Samim Akgonül, politologue à l’université de Strasbourg. Il
est interrogé par Xavier Sartre