Benoît XVI au peuple de Saint-Marin : «Agissez comme des ferments dans le monde !»
Benoît XVI a entamé ce dimanche sa première visite dans la République de Saint-Marin.
Arrivé du Vatican en hélicoptère vers 9h20 à l’héliport de Torraccia, le Pape a été
accueilli, entre autres, par les deux capitaines régents de Saint-Marin, Maria Luisa
Berti et Filippo Tamagnini, par le nonce apostolique de Saint-Marin, Mgr Giuseppe
Bertello et par l’évêque du diocèse de Saint-Marin-Montefeltro, Mgr Luigi Negri. Benoît
XVI a ensuite célébré la messe dans le stade de Serravalle à 10h00. Devant près de
22 000 personnes, le Pape s'est attardé sur les origines de cette petite république
et il a insisté sur la foi comme « richesse des habitants de Saint-Marin ». Cette
foi – a dit le Pape – « a déterminé la naissance d’une culture et d’une civilisation
centrées sur la personne humaine, image de Dieu et donc porteuse des droits qui précèdent
toute juridiction humaine ». Benoît XVI a ensuite évoqué les difficultés et les obstacles
qui « ici comme ailleurs proviennent surtout des modèles hédonistes qui assombrissent
l’esprit et risquent d’annuler toute moralité. Il y a la tentation de penser que la
richesse de l’homme n’est pas sa foi mais son pouvoir personnel et social, son intelligence,
sa culture et sa capacité de manipulation scientifique, technologique et sociale de
la réalité ». Le compte rendu de Hélène Destombes
Cette
fidélité du peuple de Saint-Marin aux valeurs chrétiennes, Benoît XVI l’a également
encouragée dans son discours aux membres du gouvernement, du Congrès et du Corps Diplomatique.
Le Pape a salué la qualité des liens unissant le Saint-Siège à Saint Marin. Il a aussi
invité les autorités de la république à conserver et à valoriser ce patrimoine de
valeurs ainsi qu'à assumer pleinement cette identité. Benoît XVI a aussi rappelé l’importance
de la famille qui doit être soutenue. En cette période de crise qui frappe en particulier
les jeunes, le Pape a adressé des paroles d’encouragement. Benoît XVI a souhaité que
la question des travailleurs frontaliers, dont le travail est menacé, puisse être
résolu en tenant compte du droit du travail et de la famille.
Lors de la prière
de l’angélus, Benoît XVI s’est attardé sur la figure de sœur Marguerite Rutan, béatifiée,
ce dimanche, à Dax en France, lors d’une messe présidée dans les arènes de la ville
par le cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints.
« Cette Fille de la Charité de Saint Vincent de Paul, guillotinée le 9 avril 1794,
travailla avec ardeur pour l'hôpital de Dax pendant la deuxième moitié du XVIIIème
siècle », a rappelé le Pape. Mais elle fut condamnée à mort, a souligné Benoît XVI,
« en raison de sa foi catholique et de sa fidélité à l’Eglise, dans les tragiques
persécutions, sous la révolution ».
Au cours de
cette prière de l’angélus Benoît XVI a également évoqué la Journée mondiale du réfugié,
qui se tient ce lundi. Le Pape a rappelé qu’en cette année 2011 on célébrait le «
60e anniversaire de l’adoption de la Convention internationale protégeant ceux qui
sont persécutés et contraints à fuir leur propre pays ». Benoît XVI a ainsi invité
« les autorités civiles et toutes les personnes de bonne volonté à garantir aux réfugiés
un accueil et des conditions de vie dignes, en attendant qu’ils puissent retourner
dans leur patrie librement et en toute sécurité ».