La lutte contre le sida à un moment charnière. L'ONU appelle à la solidarité
Les Nations unies organisent, à partir de mercredi, un sommet qui doit formuler les
engagements de la communauté internationale contre le sida, 30 ans après l’annonce
du premier cas, le 5 juin 1981 ; une réunion de haut niveau, du 8 au 10 juin à
New York, dans le cadre d’une assemblée générale des Nations unies. Une trentaine
de chefs d'États, et de gouvernement ou de vice-présidents, principalement d'Afrique,
sont attendus. Chaque jour, 7 000 personnes sont infectées par le virus du sida.
Fin 2010, on estimait à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans
le monde, dont 9 millions toujours en attente de traitement antirétroviral. A la mesure
du défi à relever, le programme s’annonce chargé. Le sommet est censé examiner les
progrès accomplis et définir les orientations futures, souligne l'ONU, pour qui "les
gains sont réels mais fragiles et n'ont pas atteint tous ceux qui sont dans le besoin".
Cinq tables rondes interactives compléteront les séances plénières. Une déclaration
politique sera adoptée pour réaffirmer les engagements de la communauté internationale.
L’ONU appelle à une solidarité mondiale et des partenariats, alors que les ressources
internationales consacrées à la lutte contre le VIH ont diminué en 2010. Le directeur
exécutif de l'Onusida, Michel Sidibé, était à Rome fin mai pour participer à une conférence
internationale sur le Sida, organisée par le Conseil pontifical pour la santé, pour
recentrer la prévention et le traitement du Sida sur les personnes affectées par cette
maladie, alors que l'Église, avec ses 117.000 centres dans le monde, apporte une importante
contribution, largement sous-estimée, à la lutte contre cette pandémie. Michel
Sidibé avait répondu, le 28 mai à Rome, aux questions de Romilda Ferrauto