Benoît XVI en Croatie. Retrouvez tous nos articles
Benoît XVI est rentré à Rome dimanche soir au terme d’une courte visite pastorale
de deux jours en Croatie. Une visite limitée à la capitale Zagreb et dominée par l’Europe
et la famille. C’était son XIX° voyage apostolique. Ses réflexions sur l’Europe,
sur ses racines chrétiennes, sur le respect des diversités qui composent le vieux
continent, sa critique du « bureaucratisme » qui caractérise les institutions de l’Union
européenne, son éloge de la conscience et son inquiétude quant aux risques d’’«auto-annulation»
des grandes conquêtes de l’époque moderne, ont eu un large écho, y compris dans la
presse internationale.Son rappel de la doctrine catholique au sujet des unions libres
et des rapports extraconjugaux ont eu plus de mal à passer dans les médias. Le
Pape a voulu rendre hommage au cardinal Stepinac et encourager une société qui a beaucoup
souffert sous le régime communiste et qui vit actuellement une phase de transition,
par moments difficile, vers la modernité et vers l’intégration dans l’Union européenne.
Un pays qui pourra apporter à l’Europe la contribution de ses valeurs chrétiennes.
Benoît XVI a été perçu comme serein, souriant, sincère, direct, une fois ou l’autre
embarrassé par l’enthousiasme des fidèles. Parmi les images de ce voyage, on retiendra
le bain de foule samedi soir, lors de la veillée avec les jeunes, la ferveur dimanche
à l’hippodrome de Zagreb, et la piété des croates
********** Retrouvez
tous nos articles sur le voyage apostolique du Pape en Croatie
Le Pape
est arrivé ce samedi vers 10h45 à Zagreb. Benoît XVI a été accueilli à son arrivée
par le président croate, Ivo Josipovic. Souriant et en forme, le Pape est accompagné
du cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État du Saint-Siège, du cardinal Ennio
Antonelli, président du Conseil pontifical pour la Famille, de Mgr Becciu, substitut
de la Secrétairerie d’État et de Mgr Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode
des évêques, un prélat de nationalité croate.
En quittant le territoire italien,
samedi matin, Benoît XVI avait, comme de coutume, adressé un télégramme au président
Napolitano. Dans son message, le Pape souhaite que la nation italienne continue de
reconnaître l’institution familiale, cellule fondamentale de la société, en la soutenant
par des mesures adéquates. *********** Benoît XVI a entamé son voyage en Croatie,
ce samedi, une visite d’un peu plus de 24 heures, limitée à la capitale Zagreb. Accueilli
à son arrivée par le président de la République Ivo Josipovic, le Pape montré une
nouvelle fois qu’il comptait sur ce pays profondément chrétien pour promouvoir les
valeurs fondamentales sur le continent européen. À vingt ans de la proclamation de
l’indépendance et à la veille de la pleine intégration de la Croatie dans l’Union
Européenne, a affirmé Benoît XVI, l’histoire passée et récente de la Croatie peut
offrir un motif de réflexion à tous les autres peuples du continent, en aidant chacun
d’eux et tout son ensemble, à conserver et à revivifier l’inestimable patrimoine commun
des valeurs humaines et chrétiennes. Le Pape a souhaité avec force que cette nation,
forte de sa riche tradition, contribue à ce que l’Union Européenne valorise pleinement
cette richesse spirituelle et culturelle ! Le pape a été accueilli par une formation
militaire et des enfants croates en tenue traditionnelle rouge et noire. Écoutez
le compte-rendu de notre envoyée sur place Hélène Destombes
Dans son premier
discours prononcé à son arrivée, un peu avant 11 heures, sur le tarmac de l’aéroport
de Zagreb, en présence des plus hautes autorités civiles et religieuses du pays,
le Pape a remercié le Seigneur pour la longue histoire de fidélité qui lie la Croatie
au Saint-Siège, « plus de treize siècles de liens forts et spéciaux, expérimentés
et consolidés dans des circonstances quelquefois difficiles et douloureuses ». La
Croatie – a-t-il dit « appartient à l’Europe et lui offre, de façon particulière,
sa contribution de valeurs spirituelles et morales qui ont modelé durant des siècles
la vie quotidienne et l’identité personnelle et nationale de ses fils. Les défis qui
émanent de la culture contemporaine, caractérisée par la différence sociale, par le
peu de stabilité, et marquée par un individualisme favorisant une vision de la vie
sans obligations et la recherche continue d’« espaces privés », ces défis exigent
un témoignage convaincu et un dynamisme entreprenant pour la promotion des valeurs
morales fondamentales qui sont à la racine de la vie sociale et de l’identité du vieux
Continent ».
Le voyage du Pape intervient à l’occasion de la 1ère
Journée Nationale des Familles Catholiques Croates. Benoît XVI a souhaité que ce moment
important soit une occasion pour proposer de nouveau les valeurs de la vie familiale
et du bien commun, pour renforcer l’unité, raviver l’espérance et conduire à la communion
avec Dieu, fondement de partage fraternel et de solidarité sociale.
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Dès
son arrivée en Croatie, Benoît XVI a invoqué l’intercession du Bienheureux Alojzije
Stepinac. « Face aux défis qui interpellent aujourd’hui l’Église et la société civile
- a dit le Pape dans son discours à l’aéroport - j’invoque sur cette terre et sur
tous ceux qui l’habitent l’intercession et l’aide du Bienheureux Alojzije Stepinac,
Pasteur aimé et vénéré par votre peuple. Puisse-t-il accompagner les jeunes générations
à vivre dans cet amour qui a conduit le Seigneur Jésus Christ à donner sa vie pour
tous les hommes ». Au cours de la courte conférence de presse habituelle, dans
l’avion qui le conduisait de Rome à Zagreb, Benoît XVI avait répondu à la question
d’un journaliste sur l’importance aujourd’hui de cette figure Figure emblématique
de la résistance croate au fascime et au communisme, d’autant que de nombreux croates
espéraient que le cardinal Stepinac serait canonisé pendant ce voyage. Le Pape a répondu
en qualifiant le cardinal Stepinac de « grand pasteur, un grand chrétien, un homme
d’un humanisme exemplaire…appelé à vivre sous deux dictatures opposées, mais toutes
deux antihumanistes : d’abord le régime oustachi, qui semblait pouvoir réaliser le
rêve d’autonomie et d’indépendance, mais en fait cette autonomie était mensongère,
instrumentalisée par Hitler à ses propres fins. Le cardinal Stepinac l’avait très
bien compris et il défendit l’humanisme authentique contre un tel régime ; il défendit
les serbes, les juifs et les tziganes. Puis il y a eu la dictature contraire du communisme
où il a lutté pour la foi, pour la présence de Dieu dans le monde, pour l’humanisme
authentique qui dépend de la présence de Dieu ». Cette lutte pour la vérité contre
l’esprit du temps, pour l’humanisme authentique qui vient de la foi chrétienne, c’est
un grand exemple – a ajouté Benoît XVI – non seulement pour les Croates, mais pour
nous tous. Considéré comme un martyr par les catholiques croates, comme un traitre
par le régime de Tito, le cardinal Stepinac, archevêque de Zagreb à partir de 1937,
mort en 1960, a été béatifié par Jean-Paul II en 1998. Après s’être opposé au régime
fasciste des oustachis, il défendit avec audace la liberté religieuse contre le régime
de Tito, il fut incarcéré de 1946 à 1951, puis assigné à résidence dans son village
natal. Certains historiens lui ont reproché d’avoir été trop timoré face au régime
pro-nazi croate pendant la seconde guerre mondiale. Des soupçons infondés. Au contraire
: dès l'adoption, en avril 1941, d'une législation anti-serbe et anti-juive, il protesta
par écrit auprès du ministre de l'intérieur. Après le premier massacre collectif de
Serbes, il écrivit son indignation à Pavelic (mai 1941). En novembre, la Conférence
des évêques dénonça la procédure des conversions collectives. Il déclara lors d'une
homélie, le 24 octobre 1942 : "Tous les hommes et toutes les races sont des enfants
de Dieu ; tous sans distinction. Ceux qui sont Gitans, Noirs, Européens ou Aryens
ont le même droit de dire Notre père qui êtes aux cieux. Pour cette raison, l'Église
catholique a toujours condamné, et condamne toujours, toute injustice et violence
au nom des théories de classe, de race ou de nationalité. Il n'est pas possible de
persécuter les Gitans et les Juifs parce qu'ils sont supposés être de race inférieure".
C'est pourquoi, Benoît XVI a voulu sans tarder rendre hommage à sa mémoire. Dimanche,
le Pape ira se recueillir sur la tombe du cardinal Stepinac.
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Les
premières heures de la visite du Pape en Croatie ont été consacrées aux visites protocolaires.
Arrivé à Zagreb un peu avant 11 heures ce samedi matin, Benoît XVI s’est immédiatement
rendu au Palais présidentiel pour une visite de courtoisie au Chef de l’État, avant
de recevoir le premier ministre, madame Jadranka Kosor, à la nonciature apostolique.
Celle-ci s’est d'abord entretenue avec le cardinal Bertone, Secrétaire d’Etat, puis
pendant une quinzaine de minutes avec le Pape. Le premier ministre a remercié le Saint-Siège
d’avoir soutenu la Croatie lors de son indépendance il y a 20 ans et d’avoir mené
à bien l’arbitrage avec la Slovénie pour l’accès à la mer. Cinq ministres (affaires
étrangères, famille, culture, environnement et agriculture) faisaient partie de la
délégation qui accompagnait Madame Kosor. L’entretien privé du Pape avec le président
Josipovic a porté sur la famille et l’éducation. Un protocole a été signé le 23 mai
dernier entre la Conférence épiscopale croate et le gouvernement à propos des écoles
catholiques primaires et secondaires. En accueillant le Pape à l’aéroport de Zagreb,
un peu plus tôt, le président croate avait mis l’accent, dans son discours de bienvenue,
sur l’influence de l’Église universelle, source de culture et de civilisation en Europe,
fondées sur la raison. le Chef de l'État croate a saluè en particulier l'autorité
morale du Saint-Siège qui a contribué à ce que "l'agression contre la Croatie soit
stoppée". Le président Josipovic a d’autre part fait référence à l’engagement de la
classe politique au pouvoir contre le phénomène de la corruption encore très répandu.
La corruption morale et matérielle – a-t-il dit – est une trahison des valeurs démocratiques
et de la tradition chrétienne qui nuit à l’État et à la société. Le Pape a appelé
les Croates à adhérer pleinement et avec joie à l'Union européenne et à faire valoir
leur culture. Le Saint-Siège attend de la Croatie une contribution spirituelle et
morale, pour revivifier l’héritage européen, négligé par la culture dominante, caractérisée
par l’individualisme et le manque de stabilité. Mais le Pape demande aussi à l'Europe
d'accueillir la Croatie avec sa diversité bienfaisante, culturelle et spirituelle.
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Benoît XVI est allé à la rencontre de la société civile,
ce samedi soir à Zagreb, il s’est adressé aux « milieux qualifiés de la société croate
et au Corps diplomatique » - communautés religieuses, institutions politiques, scientifiques
et culturelles, secteurs artistique, économique, et sportif - un rendez-vous qui figure
généralement au programme de ses visites en Europe. L’occasion pour le Pape de souligner
les enjeux de l’avenir des sociétés européennes. Écoutez le compte-rendu de Thomas
Chabolle
La rencontre,
temps fort de ce court déplacement, s'est déroulée dans un lieu symbolique pour l’identité
nationale et culturelle de la Croatie, le théâtre national de Zagreb. Parmi les personnalités
présentes : le métropolite de Zagreb, de l'Église orthodoxe serbe, le grand rabbin
de Croatie et le chef de la communauté musulmane de Croatie. Benoît XVI avait choisi
comme thème central de son discours, celui de la conscience, fondamental pour une
société libre et juste, la conscience « clé de voute pour l’élaboration culturelle
et pour la construction du bien commun ». Et c’est un diagnostic sans complaisance
que le Pape a établi en analysant « la crise de l’Occident ». En Europe, selon
lui, on constate que les grandes conquêtes de l’époque moderne - la liberté de conscience,
les droits humains, la liberté de la science - risquent de s’auto-annuler si la raison
et la liberté se ferment à leur fondement transcendant. La qualité de la vie sociale
et civile, la qualité de la démocratie dépendent en bonne partie de ce point « critique
» qu’est la conscience. Si celle-ci est réduite au domaine du subjectif, où sont reléguées
la religion et la morale, la crise de l’Occident n’a pas de remède et l’Europe est
destinée à la régression. Si au contraire la conscience est redécouverte comme lieu
de l’écoute, de la vérité et du bien, lieu de la responsabilité devant Dieu et devant
les frères en humanité alors il y a de l’espérance pour l’avenir. Le Pape a alors
rappelé que c’est dans la formation des consciences que l’Église offre à la société
sa contribution la plus personnelle et la plus précieuse. Elle enseigne la logique
de la gratuité, le sens de la communauté fondée sur le don, non sur l’intérêt économique
ou sur l’idéologie, mais sur l’amour…. pour la construction d’une cité qui soit accueillante
et hospitalière, et en même temps qui ne soit pas vide, ni faussement neutre, mais
riche de contenus humains, à la forte consistance éthique. Et Benoît XVI a insisté
une fois encore sur l’urgence de rappeler les racines chrétiennes de nombreuses institutions
européennes, ne serait-ce que pour la vérité historique, et de les valoriser dans
la société actuelle.
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La première journée de la visite apostolique
de Benoît XVI à Zagreb, la capitale de la Croatie, s’est achevée par une veillée de
prière avec les jeunes. La rencontre s’est déroulée sur la place centrale de la ville
avec la participation de quelque 50.000 personnes, dont environ 20.000 massées dans
les rues adjacentes et sur la place de la cathédrale. Certains étaient venus des pays
voisins, Slovénie, Bosnie, Italie.... tous enthousiastes, soucieux de montrer l'attachement
de la Croatie à la foi catholique. Avant l’arrivée du Pape, les jeunes avaient
porté en procession le tableau de la Vierge de la Porte de pierre, protectrice de
la ville de Zagreb, jusqu’au podium où Benoît XVI devait prendre place. Symbole de
la Ville haute, la Porte de pierre, est l’unique porte épargnée par le grand incendie
de 1731. L’image de la Vierge à l’Enfant a miraculeusement échappé aux ravages du
feu. La porte abrite aujourd’hui une petite chapelle votive où les passants s’arrêtent
pour se recueillir et allumer un cierge. Cette place historique est devenue le cœur
de la ville de Zagreb. La veillée s’est déroulée en deux temps : une liturgie
de la parole suivie de l’adoration eucharistique. Après avoir écouté le témoignage
de deux jeunes, Daniel et Mateja, le Pape s’est adressé à l’assemblée. Commentant
l’épître de Saint Paul aux chrétiens de Philippes, les invitant à être toujours dans
la joie, alors que l’apôtre est lui-même en prison, en attente d’être jugé, Benoît
XVI a affirmé que l’annonce et le témoignage de l’Évangile ne peuvent être emprisonnés.
Le Pape a souligné que la jeunesse est un temps que le Seigneur donne pour découvrir
le sens de l’existence ! « C’est le temps des grands horizons, des sentiments vécus
avec intensité, mais aussi des peurs pour les choix qui engagent et qui sont durables,
des difficultés dans les études et dans le travail, des interrogations sur le mystère
de la douleur et de la souffrance…..Jésus vous parle aujourd’hui à travers l’Évangile
et l’Esprit Saint, il est votre contemporain……Respectant pleinement votre liberté,
il s’approche de chacun de vous et il se propose comme la réponse authentique et décisive
à cette aspiration qui vous habite, au désir d’une vie qui vaille la peine d’être
vécue. Laissez-le vous prendre par la main !..... Faites-lui confiance, il ne vous
décevra jamais ! «
Benoît XVI a souligné que Jésus n’est pas un Maître qui
leurre ses disciples : il dit clairement que marcher avec lui requiert engagement
et sacrifice personnel, mais cela en vaut la peine ! Le Pape a invité les jeunes à
ne pas se laisser désorienter par des promesses alléchantes de succès faciles, de
styles de vie qui privilégient le paraître au détriment de l’intériorité. « Ne cédez
pas à la tentation de mettre votre confiance entière dans l’avoir, dans les choses
matérielles, en renonçant à découvrir la vérité qui va au-delà, comme une étoile haut
dans le ciel, là où le Christ veut vous conduire – a-t-il lancé - Laissez-vous conduire
vers les hauteurs de Dieu !
********** Après avoir rencontré les jeunes,
ce samedi soir, le Pape a rendez-vous ce dimanche matin avec les familles, qui sont
au centre de ce voyage apostolique. Benoît XVI présidera une messe sur le parterre
de l’Hippodrome de Zagreb, à l’occasion de la journée nationale des familles catholiques
croates. Les organisateurs attendent au moins 200 000 personnes. Avant même ce grand
rendez-vous, une veillée de prière débutera dimanche à trois heures du matin sur l’Hippodrome,
elle se prolongera jusqu’à la messe prévue à partir de 10h00. Parmi les prêtes qui
animeront ce moment de recueillement le père Antun Volenik, jésuite, engagé dans la
pastorale pour la famille. Il s’attarde sur le nouveau visage de la famille croate
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Au
deuxième et dernier jour de ce voyage apostolique à Zagreb, le Pape est allé à la
rencontre des familles. Benoît XVI a présidé une messe en plein air sur l’hippodrome
de Zagreb, à l’occasion de la journée nationale des familles catholiques croate. Quelques
400 000 personnes étaient rassemblées sur une pelouse encore humide après une nuit
d’averses. Mais ce dimanche matin, le soleil était au rendez-vous pour cette importante
célébration. Dans son homélie, le pape a encouragé les familles à participer activement
et de façon responsable à la mission de l’Eglise. Le compte rendu depuis Zagreb d’Hélène
Destombes
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Dernier
temps fort du voyage de Benoît XVI en Croatie, la célébration des Vêpres en la cathédrale
de Zagreb en présence des évêques, religieux, religieuses et séminaristes. Le Pape
s'est aussi recueilli devant la tombe du bienheureux Aloojzije Viktor Stepinac. Face
à la communauté catholique croate, Benoît XVI a rendu un vibrant hommage à cet homme
de foi. Dans son discours, au cours des Vêpres, Benoît XVI a de nouveau insisté sur
la figure du cardinal Stepinac : "son martyre marque le sommet des violences perpétrées
contre l'Eglise durant la terrible période de la persécution communiste". La synthèse
de notre envoyée spéciale Hélène Destombes A l'issue de la
célébration des Vêpres, le Pape a posé en compagnie des tous les séminaristes présents
pour une photo de groupe, à l'arrière de la cathédrale.
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Au
cours d'une conférence de presse, au deuxième et dernier jour du voyage de Benoît
XVI en Croatie, le père Federico Lombardi, porte parole de Benoît XVI a insisté sur
la joie du Pape d'avoir ressenti l'accueil si chaleureux des Croates. "Pour nous le
succès ne réside pas dans le succès humain, avec de grandes foules, mais dans le succès
spirituel, c’est-à-dire la rencontre réelle entre le pape et le peuple chrétien, et
plus largement avec le peuple croate tout entier". "Il s’agit d’un bon voyage, d’un
voyage heureux", a insisté le père Lombardi. La veille, interrogé par Hélène Destombes,
notre envoyée spéciale en Croatie, le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège
insistait aussi sur la première journée du pape et en particulier la rencontre avec
les membres de la société civile, du monde politique et culturel
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Benoît
XVI est rentré à Rome, après un voyage de deux jours en Croatie. Quelques minutes
avant l'heure du départ prévu, un violent orage s'est abbattu sur Zagreb, la cérémonie
de départ a été annulée et l'avion papal a finalement décollé avec une heure de retard.
Dans son dernier discours, donné comme lu, Benoît XVI remerciait les croates pour
leur chaleureux accueil et saluait la foi vivante qui les anime. Soutien à la Croatie
dans sa démarche d'adhésion à l'Union Européenne, soutien aux familles dans leur mission
quotidienne, soutien aux catholiques dans l'affirmation de leur foi, trois objectifs
rejoints par le Pape au cours de ce premier déplacement de l'année 2011. Notre
envoyée spéciale à Zagreb, Hélène Destombes dresse le bilan de ce voyage
******** Annoncée
par les évêques croates en novembre 2010, cette visite est placée sous la devise «
Ensemble dans le Christ ». A la veille de l’arrivée du Pape, les organisateurs
sont en effervescence. Détails avec Hélène Destombes, notre envoyée spéciale en Croatie
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Sur
la place centrale de Zagreb où se tiendra samedi soir la veillée de prière, autour
de la cathédrale, ou sur l’hippodrome qui accueillera dimanche matin les familles
pour la messe en plein air célébré par le Pape, l’heure est aux derniers préparatifs.
Jeudi soir, le premier ministre a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle
elle s’est réjouie de cette visite. Une visite très attendue donc, comme l’explique
le père Barun, jésuite, aumônier des étudiants à Zagreb
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Au
programme de ce bref déplacement limité à la capitale, Zagreb : Trois célébrations
religieuses : une veillée de prière avec les jeunes samedi soir, la messe pour la
Journée des familles croates, dimanche matin, et les Vêpres dimanche soir, sur la
tombe du cardinal Stepinac. Quatre rendez-vous protocolaires : les cérémonies
de bienvenue et de congé, une visite de courtoisie au chef de l’État et une audience
au chef du gouvernement. Enfin une rencontre avec la société civile et avec les leaders
religieux. Benoît XVI prononcera en tout six discours, en italien. Les précisions
de notre envoyée sur place Hélène Destombes
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Parmi
les rendez-vous important de ce voyage : la veillée de prière samedi soir avec les
jeunes sur la place Jelacic, la place centrale de Zagreb. Benoît XVI y est attendu
à 19h30. Des jeunes de tout le pays ont été conviés à participer à ce grand rendez-vous,
mais de nombreux groupes en provenance des pays limitrophes et de la diaspora devraient
également faire le déplacement. De jeunes religieux viendront témoigner du sens de
leur mission, un prêtre d’une communauté s’occupant de jeunes drogués prendra également
la parole pour évoquer son expérience, un moment intense de prière et d’échange mais
on dansera aussi sur la Place Jelacic, et les chants de plusieurs chorales résonneront
au cœur de Zagreb. Marta VLAIC étudiante croate de 23 ans fait partie de la chorale
de l’archevêché, composée de 250 jeunes. Elle témoigne du sens de cette visite de
Benoît XVI
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Au
cours de cette visite, le Pape ira donc à la rencontre des familles mais aussi des
jeunes. Benoît XVI s’adressera également aux autorités politiques et religieuses du
pays, aux représentants de la société civile, du monde académique, culturel et des
affaires ainsi qu’aux membres du corps diplomatique. Le Saint-Siège qui avait
reconnu dès 1992 le nouvel État croate soutient l’adhésion de la Croatie à l’Union
européenne. Surnommé la “Pologne du Sud”, la Croatie affiche son identité catholique
et son attachement au Siège de Pierre. L’Église catholique y joue un rôle de premier
plan. On s’attend à ce que le Pape défende l'identité chrétienne de l'Europe. En 2006,
en recevant les évêques croates, Benoît XVI avait relevé que les liens historiques
entre la Croatie et le Saint-Siège n’avaient fait que se renforcer. Aujourd’hui, le
Saint-Siège entretient des rapports d’estime et d’affection avec ce pays dont elle
soutient la volonté d’adhésion à l’Union Européenne. Le Saint-Siège compte sur la
Croatie pour « défendre la pleine vérité sur l’homme, le droit à la vie de la conception
jusqu’à la mort naturelle, la reconnaissance de la dimension spirituelle de toute
entre humain ; le respect des choix religieux de chacun ». A la fois riche et
important le voyage du Pape intervient donc dans un contexte particulier pour le pays Éclairage
Hélène Destombes
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C’est
la 4ème fois que la Croatie accueille un Pape. Jean-Paul II s’y était rendu à trois
reprises. En 1998, il avait béatifié le cardinal Alojzije Stepinac, qui s’était opposé
aux totalitarismes : en défendant les juifs et les orthodoxes à l’époque de la dictature
nazie ; et en se faisant l’avocat des prêtres et des fidèles persécutés et massacrés
sous le régime communiste. Le cardinal Ratzinger s’est rendu à plusieurs reprises
en Croatie quand il était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Du
côté de Zagreb, l’heure est aux derniers préparatifs avant l’arrivée de Benoît XVI.
Le peuple croate, qui prépare cette visite depuis près de six mois, se réjouit de
ce voyage apostolique qui intervient dans une période de crise politique, économique
et spirituelle. C’est ce que nous explique le père Bozidar Nagy, jésuite, professeur
de théologie à la Faculté de philosophie de la compagnie de Jésus à Zagreb Il est interrogé
par Hélène Destombes
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Au deuxième et dernier
jour de ce voyage apostolique à Zagreb, le Pape est allé à la rencontre des familles.
Benoît XVI a présidé une messe en plein air sur l’hippodrome de Zagreb, à l’occasion
de la journée nationale des familles catholiques croate. Quelques 400 000 personnes
étaient rassemblées sur une pelouse encore humide après une nuit d’averses. Mais ce
dimanche matin, le soleil était au rendez-vous pour cette importante célébration.
Dans son homélie, le pape a encouragé les familles à participer activement et de façon
responsable à la mission de l’Eglise. Le compte rendu depuis Zagreb d’Hélène Destombes
*********Dernier
temps fort du voyage de Benoît XVI en Croatie, la célébration des Vêpres en la cathédrale
de Zagreb en présence des évêques, religieux, religieuses et séminaristes. Le Pape
s'est aussi recueilli devant la tombe du bienheureux Aloojzije Viktor Stepinac. Face
à la communauté catholique croate, Benoît XVI a rendu un vibrant hommage à cet homme
de foi. Dans son discours, au cours des Vêpres, Benoît XVI a de nouveau insisté sur
la figure du cardinal Stepinac : "son martyre marque le sommet des violences perpétrées
contre l'Eglise durant la terrible période de la persécution communiste". La synthèse
de notre envoyée spéciale Hélène Destombes A l'issue de la célébration
des Vêpres, le Pape a posé en compagnie des tous les séminaristes présents pour une
photo de groupe, à l'arrière de la cathédrale.
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Huit
ans après le dernier déplacement de Jean-Paul II sur le sol croate, Benoît XVI devait
donc à la rencontre des familles mais aussi des jeunes. Durant ces deux jours, le
Pape s’adressera également aux autorités politiques et religieuses du pays, aux représentants
de la société civile, du monde académique, culturel et des affaires ainsi qu’aux membres
du corps diplomatique. Un voyage court mais intense et important, il intervient en
effet à une période charnière pour le pays. Hélène Destombes