En Birmanie, les militaires qui tiennent le pays en coupe réglée depuis des décennies,
tentent de convaincre la communauté internationale de leur bonne foi en déployant
des efforts pour apparaître plus fréquentables et plus soucieux de la démocratie.
Après avoir organisé des élections législatives censées marquées le retour des civils
aux affaires, avec notamment la constitution le 30 mars dernier d’un gouvernement
civil, ils tentent une nouvelle fois de s’acheter une conduite. Les autorités birmanes
viennent en effet de décider cette semaine de libérer près de 17 000 prisonniers parmi
lesquels d’anciens membres des services de renseignement. Pourtant, dans la réalité
des faits, le régime birman demeure toujours autant répressif. Marie Battini, membre
de l’ONG Info Birmanie, revient sur cette amnistie en trompe-l’œil et la mainmise
toujours actuelle des militaires sur le pays Propos recueillis
par Olivier Bonnel