DOSSIER sur la CASAMANCE : comprendre les vraies raisons d’un conflit
La Casamance est une région luxuriante du sud du Sénégal, qui depuis les années 80
vit une situation entre guerre et paix, avec une partie de la population qui souhaite
obtenir son indépendance du Sénégal ou, tout au moins, une forme d’autonomie du Gouvernement
central. Il s’agit d’un conflit à l’origine de plusieurs morts, qui exaspère la population
locale et qui empêche toute forme de développement socio-économique durable pour la
région. Né il y a trente ans, le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance
(MFDC) est le principal groupe indépendantiste; son leader charismatique, l’abbé Augustin
Diamacoune Senghor, est décédé en 2007. Dès le début, l’Eglise catholique et les organisations
de femmes ont été en première ligne dans la promotion de la paix. Aujourd’hui, l’Archevêque
de Dakar, le Cardinal Théodore-Adrien Sarr, avec une plate-forme qui regroupe la majorité
des associations féminines, est engagé dans l’ouverture d’une nouvelle table de négociations.
Interrogée
en novembre 2010, MmeSeynabou Male Cissé, présidente de Usoforal, une
des associations de l’Union des femmes, présente sa coalition et nous aide à mieux
comprendre les raisons à la base du conflit:
MmeN'deye Marie Thiam présente les membres et les activités de l’Association des
Femmes Catholiques de la Cathédrale de Ziguinchor:
Dans
cette région du sud du Sénégal, là-où la politique n’arrive pas à résoudre les querelles
des différents groupes sociaux, la médiation culturelle intervient souvent pour rétablir
le dialogue entre les parties en conflit. APRAN est une association qui utilise la
musique, le théâtre et l’art en général pour apporter la paix et promouvoir le développement
dans les villages ruraux, déstabilisés par un long passé de violences. Kemo Diatta,
l’un des responsables des activités d’APRAN, nous explique les projets de l’association:
L’Abbé
Paul Mamba, administrateur du diocèse de Ziguinchor, décrit l’Eglise locale, bien
plus nombreuse que dans le reste du Pays, et le rôle joué par les religieux dans la
médiation politique :
“Il
y a la liberté de culte au Sénégal, c’est normal, du moment que tu peux avoir gens
de différentes religions jusqu’au sein d’une même famille ! Le valeur de la fraternité
vient d’abord...”, affirme l’Abbé Samsong, directeur de la Maison des Œuvres
et responsable de l’apostolat des laïcs. Il révèle aussi les vrais aspirations de
la population locale, face à ce conflit ne montre encore aucun signe de résolution
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