Messe d'action de grâce au lendemain de la béatification de Jean-Paul II
Une messe d’action de grâce pour la béatification de Jean-Paul II a été célébrée ce
lundi matin sur la place Saint-Pierre de Rome, en présence de dizaines de milliers
de fidèles, 60.000 selon les chiffres officiels, plus de 100.000 selon des estimations
de la presse. Dans l’assemblée, un groupe important de polonais emmenés par l’actuel
archevêque de Cracovie, le cardinal Dziwisz, ancien secrétaire privé de Jean-Paul
II. 30 cardinaux, 150 évêques, et 800 prêtres ont concélébré autour du Secrétaire
d’État du Saint-Siège. Le reliquaire utilisé pendant la messe de béatification a été
porté en procession. Le cardinal Dziwisz, la voix brisée par l’émotion, a eu des paroles
de remerciements pour cette béatification qui a rassemblé à Rome des fidèles d’une
centaine de pays. Écoutez le reportage de Charles Le Bourgeois
Dans son homélie,
le cardinal Tarcisio Bertone a salué la mémoire du nouveau bienheureux, témoin crédible
et transparent, qui vivait sa foi sans craintes ni complexes. La sainteté – a-t-il
dit - Jean-Paul II l’a vécue, surtout pendant les derniers mois de sa vie, dans les
dernières semaines, dans la totale fidélité à la mission qui lui avait été attribuée,
jusqu’à la mort. Même s’il ne s’agissait pas à proprement parler d’un martyre, nous
avons tous constaté que tout ce qui pouvait impressionner humainement lui avait été
enlevé : la force physique, l’expression corporelle, la mobilité et même la parole.
Et à ce moment-là, plus que jamais, il s’en est remis au Christ. Il savait que sa
faiblesse physique révélait encore plus clairement le Christ qui agit dans l’histoire.
Et en offrant sa souffrance au Christ et à son Église, il a donné une grande leçon
d’humanité et d’abandon à Dieu. Le cardinal Bertone a par ailleurs relevé qu’avec
Jean-Paul II, l’Église avait su se renouveler, mettre en place la nouvelle évangélisation,
intensifier les liens œcuméniques et interreligieux, retrouver le chemin du dialogue
avec les nouvelles générations. Jean-Paul II a donné à l’Église catholique non seulement
une visibilité universelle, mais aussi une autorité morale qu’elle n’avait jamais
atteinte auparavant au niveau mondial.