En Syrie, une trentaine de membres du parti Baas au pouvoir ont annoncé leur démission
pour protester contre les pratiques des services de sécurité. Les opposants ont de
nouveau appelé le président Bachar al-Assad à introduire un véritable changement démocratique.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme a fait état de 453 personnes tuées depuis
le 15 mars. Une situation qui commence à inquiéter l’Europe : la France, la Grande-Bretagne,
l'Italie et l'Allemagne ont convoqué aujourd’hui les ambassadeurs de Syrie, pour signifier
aux représentants syriens leur condamnation de la violence contre les manifestants.
Mais est-ce bien suffisant pour arrêter l’effusion de sang ? Éléments de réponse
avec Nadim Oury, représentant de l’organisation HRW, Human Rights Watch, au Proche
Orient, interrogé par Charles-François Brejon Des sanctions
sont-ellles envisageables ?
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Les
autorités syriennes continuent d’utiliser la manière forte pour mater la contestation.
L’armée a tiré sur les habitants de Deraa. De nouveaux renforts des forces de sécurité
ont été envoyés dans la ville. Au moins 25 personnes sont mortes ce 26 avril. La ville
est le théâtre de véritables scènes de guerre : des chars sont postés aux entrées,
et des snipers sont embusqués sur les toits des bâtiments. Interrogée par Marie Duhamel,
Caroline Donati, journaliste et auteur de « l’exception syrienne » revient sur les
raisons d’une telle répression. La communauté
internationale commence à discuter de sanctions.Est-ce qu'une telle mesure pourrait
faire plier le régime. La réponse de Caroline Donati