Bachar al-Assad : un président au pied du mur. Analyse
Le président syrien Bachar al-Assad doit clarifier devant le Parlement syrien les
réformes qu’il entend mettre en place et devrait, selon sa conseillère, s'adresser
"très bientôt" à son peuple. La Syrie est le théâtre depuis le 15 mars d'un mouvement
de protestation sans précédent contre le régime, notamment dans le sud du pays, qui
a fait plus d'une centaine de morts selon des militants des droits de l'homme. L'armée
a été déployée dans plusieurs villes notamment à Lattaquié, au nord-ouest du pays
après des accrochages extrêmement violents. A Deraa, épicentre de la révolte contre
le régime, où les manifestations se poursuivent malgré la répression, les forces de
sécurité ont à nouveau ouvert le feu sur plusieurs centaines de manifestants. Les
autorités syriennes avaient pourtant indiqué qu’elles envisageaient l'annulation de
l'état d'urgence instauré en 1963 et promis des mesures contre la corruption Entre
concessions et mesures de sécurité, Bachar el-Assad ne cesse d’osciller, mais ce n’est
pas tant par choix que par nécessité comme nous l’explique Elisabeth Picard, directrice
de recherche à l’IREMAM, institut de recherches et d’études sur le monde arabe et
musulman. Elle est interrogée par Xavier Sartre.