Au lendemain du feu vert de l'ONU, la coalition pour intervenir en Libye menée par
les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne et incluant le Qatar, a pris forme
vendredi, malgré le cessez-le-feu décrété unilatéralement dans la journée par le colonel
Mouammar Kadhafi. La communauté internationale se prépare à des frappes militaires
ciblées. Vendredi soir, le président américain Barack Obama a estimé qu'il y aurait
"des milliers" de morts en Libye si la communauté internationale laissait le colonel
Mouammar Kadhafi mener la répression contre ses opposants. Paris a annoncé vendredi
que des frappes militaires auraient lieu "rapidement". Le premier ministre britannique
a indiqué que des avions de combat Tornado et Eurofighter avaient été mobilisés. En
revanche l’Allemagne refuse d'intervenir militairement tout en comprenant la volonté
de ses alliés de s'opposer au régime de Mouammar Kadhafi. "Les prétendues frappes
chirurgicales, cela n'existe pas - a déclaré vendredi devant le Bundestag, le ministre
allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. Toute intervention militaire
entraîne des victimes civiles. L'Otan a décidé d'accélérer la planification militaire
en vue d'une éventuelle participation à l'intervention internationale qui n'est pas
encore décidée. En tout état de cause, "l'Otan ne prendra pas la direction" des opérations. Un
sommet d'urgence est prévu samedi à Paris. Cette offensive qui divise les européens
soulève de nombreuses interrogations. Ecoutez l'analyse d'Hans Stark, Secrétaire général
du comité d'études des relations franco-allemandes interrogé par Charles-François
Brejon Le vicaire apostolique
de Tripoli a indiqué que le personnel de l’ambassade et du consulat italiens avaient
reçu à l’improviste l’ordre de partir immédiatement. Le personnel religieux italien
du diocèse a décidé de rester. Nous attendons les développements – a indiqué Mgr Giovanni
Martinelli – et nous prions. Le Vicaire de Tripoli s’est dit très préoccupé notamment
à propos de la situation à Benghazi.