Conséquence de l’insurrection en Libye : un afflux de réfugiés et de migrants tentant
de rejoindre l’Europe. Compte tenu de la situation à Benghazi, les Européens doivent
se poser la question de l'évacuation par mer de Libyens à partir des zones de combat,
a indiqué la commissaire chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva. Ce
mardi matin, l’Italie a interdit l’entrée dans ses eaux territoriales à un ferry marocain
transportant 1850 personnes fuyant les combats en Libye. Selon les médias italiens,
le Mistral Express, parti dimanche de Tripoli, aurait été affrété par le gouvernement
marocain pour rapatrier ses ressortissants fuyant la Libye. Le navire aurait à son
bord 1.715 Marocains, 39 Libyens et 82 autres personnes originaires d'Algérie, d'Egypte,
du Mali, de Mauritanie, de Syrie, du Soudan et de Tunisie. Depuis le début des insurrections
en Tunisie puis en Libye à la mi-février, l'Italie fait face à un afflux de milliers
de migrants, qui débarquent surtout sur l'île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Mais
dans le même temps, l’Italie a évacué de Tripoli 110 Erythréens dont de nombreux enfants,
et ce à la demande du Conseil italien pour les réfugiés et la Communauté de Sant’
Egidio. Cette décision satisfait Paolo Marrazzo, responsable du dossier « migrants
» à la communauté catholique Sant’ Egidio. Il est interrogé par Olivier Bonnel
Au 29e
jour d'une insurrection sanglante, les troupes fidèles à Kadhafi ont effectué une
avancée déterminante dans leur offensive militaire. Après la chute d'Ajdabiya, les
civils et les militaires fuyent désormais vers Benghazi. Selon l'agence Reuters, l'armée
contrôle désormais la ville pétrolière de Brega, dans le golfe de Syrte