2011-03-09 15:03:35

Les évêques maronites se réunissent pour élire leur nouveau Patriarche


Une quarantaine d’évêques maronites, venus du monde entier, participent à partir de ce mercredi, 9 mars, à une assemblée chargée d’élire le 77° Patriarche qui succèdera au cardinal Nasrallah Pierre Sfeir. Ce dernier, âgé de plus de 90 ans, a démissionné il y a quelques jours. L’assemblée se tient à huis clos au Patriarcat de Bekerké au Liban. La journée de jeudi sera consacrée à une retraite spirituelle. Les opérations de vote commenceront vendredi. Pour être élu, le nouveau Patriarche doit réunir au moins deux tiers des suffrages, puis recevoir l’approbation du Pape
Selon Pascal Monin, professeur de relations internationales à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, interrogé par le quotidien français La Croix, l’état de l’Église maronite n’est pas si glorieux. Le prochain patriarche devra rassembler une communauté aujourd’hui divisée, surtout sur le sol libanais, redevenir une référence spirituelle pour les maronites du Liban et d’ailleurs, et jouer un rôle de catalyseur dans un contexte de fort antagonisme sunnite-chiite.
Les Libanais, dans leur grande majorité, considèrent que le résultat du scrutin sera déterminant pour l’avenir de leur pays, en reconnaissant que le patriarche Sfeir a joué un rôle essentiel dans l’histoire du "pays des cèdres" au cours de ces vingt dernières années.
Le patriarche Sfeir était un homme charismatique, souvent consulté pour des questions politiques, une figure garante de l’unité entre les différentes confessions. Pour Henri Awit, vice-recteur aux affaires académiques de l’Université Saint Joseph de Beyrouth, il était avant tout un homme courageux et visionnaire, dont la principale réussite aura été son influence sur la rédaction des accords de Taef, qui ont mit fin à la guerre civile libanaise en 1990. RealAudioMP3
Des propos recueillis par Anne Waeles.








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