La rue arabe continue de s’agiter : après la Tunisie et l’Egypte, la Libye semble
gagnée par la contestation. La police a dispersé par la force dans la nuit du 15
au 16 février un sit-in contre le pouvoir à Benghazi la deuxième ville du pays. Des
affrontements ont peu après éclaté entre partisans et opposants à Mouammar Kadhafi,
causant 38 blessés. Une pétition a été lancée par plus de 200 signataires et des organisations
d'opposition libyennes à l’étranger. Ils soulignent le droit du peuple libyen d’exprimer
son opinion dans des manifestations pacifiques et appellent le colonel Kadhafi et
sa famille à quitter le pouvoir. Une manifestation sera d’ailleurs organisée à Tripoli
ce jeudi 17 février contre le régime. Le pouvoir libyen peut-il être ébranlé par
ces manifestations ? L’analyse de Bruno Callies de Salie, spécialiste du Maghreb,
interrogé par Olivier Tosseri. Écoutez