Le président égyptien Hosni Moubarak a quitté ses fonctions et remis le pouvoir à
l'armée. Dans une brève allocution télévisée, le vice-président Omar Souleimane a
affirmé que, compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, Hosni Moubarak
avait chargé le conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays. Cette
annonce est intervenue peu après celle du départ du raïs et de sa famille pour Charm
el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien. Jeudi, les espoirs des manifestants égyptiens,
de nouveau rassemblés en masse au Caire avaient été douchés après le discours du
président égyptien à la télévision nationale. Dans la soirée, de nombreuses rumeurs
faisaient état d'un départ d'Hosni Moubarak, mais le raïs avait décidé de se maintenir
à la tête de l'état tout en transférant une large partie de ses pouvoir au vice-président
Omar Soleiman. Un discours qui avait provoqué la colère des manifestants, mais qui
indiquait que les principaux rouages du régime, à commencer par l'armée restaient
intacts. Nous avions recueilli l'éclairage de Marc Lavergne, dirceteur du CEDEJ (Centre
d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales) au Caire. Propos recueillis
par Olivier Bonnel De nombreux chrétiens coptes étaient présents sur la place
Tahir ; eux aussi aspirent à un profond changement au sein du régime. Nous avions
joint le cardinal Antonios Naguib, Patriarche d’Alexandrie. Des propos recueillis
par Marie-Leïla Coussa.