Des rescapés d'Irak à Lourdes pour la Journée du Malade
11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, anniversaire de la première Apparition
de Marie à Bernadette Soubirous. Depuis 19 ans, l’Église célèbre à cette date une
journée Mondiale du Malade, une journée qui se déroule cette année au niveau des diocèses.
A Rome c’est le cardinal Vicaire Agostino Vallini qui a été chargée de présider une
liturgie eucharistique en la Basilique Saint-Jean-de-Latran, en présence de plusieurs
centaines de malades et handicapés et de leurs accompagnateurs. Une célébration suivie
de la traditionnelle procession aux flambeaux. Désormais la célébration solennelle,
présidée par le Pape à Saint-Pierre n’aura lieu que tous les deux ans. L’objectif
de cette journée est de sensibiliser la société civile aux conditions de vie des personnes
qui souffrent, afin que personne ne soit privé des soins nécessaires. Cette année,
le sanctuaire de Lourdes accueille une quarantaine d’irakiens blessés le 31 octobre
dernier dans un attentat meurtrier contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad.
Le recteur de cette église accompagne la délégation. Ce pèlerinage se déroule à l’invitation
des Sanctuaires de Lourdes et en partenariat avec l’Œuvre d’Orient. Ces blessés sont
soignés en France. La grotte de Massabielle est le cœur de leur pèlerinage mais ils
ont également souhaité profiter de la messe internationale pour demande à Notre Dame
de Lourdes d’intercéder en faveur de la liberté religieuse dans le monde. Lourdes
– rappelle un communiqué - demeure le sanctuaire de la fraternité universelle, où
l'unité des peuples et leur réconciliation se vivent dans une espérance commune. Mgr
Jacques Perrier, évêque de Tarbes et de Lourdes, revient sur l'importance de la présence
de ces rescapés à Lourdes. Mgr Raphaël Kutaimi,
recteur de la cathédrale de Notre Dame de la Délivrance, à Bagdad, a également participé
au pèlerinage. Ce qu'il souhaite, c'est la santé et la paix en Irak et pour l'Orient.
Cible de multiples
violences, de nombreux chrétiens d’Irak sont partis vivre au Kurdistan, dans le nord
du pays, dans les pays voisins, en Europe, en Amérique du Nord ou encore en Australie.
Il n’en resterait plus que la moitié en Irak.