Gros plan : La débâcle des institutions européennes en matière de liberté religieuse
Les institutions européennes risquent de perdre toute crédibilité. C’est la crainte
exprimée par un haut responsable de la Curie romaine après le report sine die, faute
de consensus, d’un texte de la diplomatie étrangère de l’UE sur la liberté religieuse.
Une polémique a surgi à Bruxelles autour de la mention explicite du terme « chrétiens
» dans un document officiel. Les ministres européens des affaires étrangères qui avaient
souhaité que la déclaration cite explicitement les communautés religieuses exposées
aux risques de violences et de discrimination n’ont pas obtenu gain de cause. Or cette
déclaration avait été demandée suite aux attaques antichrétiennes dans le monde. Le
président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation a souligné devant
les journalistes qu’on ne pouvait balayer d’un revers de la main les sentiments de
la population. Mgr Rino Fisichella s’en est pris en particulier au Haut représentant
pour la politique étrangère de l’Union, Catherine Ashton. « Le contrôle du langage
– a-t-il dit - est devenu insupportable et je ne veux plus respecter un langage qui
refuse de reconnaître le fait chrétien ». Marie-Leïla Coussa a interrogé Grégor Puppinck,
directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice à Strasbourg.