Dossier : La crise politique albanaise entachée de sang
L’Albanie s’enlise toujours un peu plus dans la crise politique. Le Parlement, réuni
en session extraordinaire dimanche soir, s'est prononcé en faveur de la création d'une
commission d'enquête sur les événements de vendredi. Une manifestation de l’opposition
socialiste avait été violemment réprimée par les forces de l’ordre, trois manifestants
ont été tués par balles. Les opposants dénoncent un « crime d’Etat » et réclament
des élections anticipées. Le Premier ministre, Sali Berisha, a, lui, accusé le dirigeant
de l'opposition, Edi Rama, d'avoir voulu fomenter un « coup d'Etat ». Il reproche
à ses adversaires de souhaiter un scénario à la tunisienne pour le renverser. Les
socialistes n’ont en réalité jamais reconnu le résultat des élections législatives
de juin 2009. Jean Arnaud Derens, rédacteur en chef du Courrier des Balkans revient
sur ces un an et demi de crise politique. Il est interrogé par Thomas Chabolle