Crise politique au Liban, l'équilibre des communautés religieuses est-il menacé ?
Le Liban est en proie à une nouvelle crise politique. Plus d’un an après la formation
d’un gouvernement d’unité nationale dirigé par Saad Hariri, le cabinet de coalition
s’effrite après la démission il y a une semaine de onze ministres de l’opposition
dont ceux du mouvement Hezbollah, en raison de l’impasse liée à l’enquête du Tribunal
spécial pour le Liban de l’ONU sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais
Rafic Hariri, en février 2005. Cette nouvelle crise voit la résurgence des vieux démons
des conflits intercommunautaires et des tensions populaires dans un pays au système
politique géré par des équilibres confessionnels plus que délicats. Les chrétiens,
qui au cours des décennies, comme les autres communautés ont souvent été divisés,
ressentent ces tensions. Pour le Père Chamussy, recteur de l’université jésuite Saint-Joseph
de Beyrouth, la crise actuelle est partie pour durer