Les dernières manifestations ont été fatales au président Ben Ali. Il a quitté la
Tunisie vendredi soir à bord d’un avion, direction l’Arabie Saoudite où il s’est réfugié.
Dans l’après-midi il avait limogé le gouvernement et promis des élections législatives
dans six mois. Il avait aussi décrété l’état d’urgence dans tout le pays. Mais rien
n’y a fait, le président Ben Ali sort par la petite porte. Ben Ali ne reviendra
pas au pouvoir. Le président du Parlement tunisien, Foued Mebazaa, a été proclamé
président par intérim. Une décision du Conseil constitutionnel qui écarte ainsi l'ex-président
du pouvoir. Une nouvelle élection présidentielle devrait se tenir dans les 60 jours. Analyse
de cette crise avec Vincent Geisser, chercheur à l’institut de recherche et d’étude
sur le monde arabe et musulman. Interrogé par Olivier Bonnel. Par ailleurs la
France a fait savoir qu’elle apportait un soutien déterminé aux tunisiens. Nicolas
Sarkozy a aussi demandé des élections libres dans les plus brefs délais. Autre réaction,
celle de la Ligue arabe qui a appelé toutes les forces politiques tunisiennes à être
unies.