La mobilisation en faveur de la liberté religieuse prend de l'ampleur
Les appels du Pape et des responsables chrétiens du Moyen-Orient semblent avoir été
écoutés. La mobilisation en faveur de la liberté religieuse prend de l'ampleur et
trouve un écho dans les médias occidentaux. En France, les évêques de Laval et
de Créteil appellent à prier le 17 janvier pour qu'advienne la paix au Moyen-Orient
et pour que les chrétiens soient protégés et puissent vivre en sécurité dans leur
pays. D’autres initiatives sont lancées dans divers pays, comme une veillée de prière
à Rome ce 13 janvier. A l’initiative du Danemark et d’une ONG britannique, un
séminaire à huis clos rassemble ces jours-ci à Copenhague huit chefs religieux musulmans
et chrétiens pour tenter de mettre fin aux violences intercommunautaires qui ont récemment
endeuillé la communauté chrétienne en Irak. A cette occasion, le vicaire de l'Église
anglicane St George de Bagdad a appelé les leaders religieux sunnites et chiites irakiens
à décréter une fatwa contre ces violences croissantes, et à penser sérieusement aux
mesures nécessaires à prendre pour protéger les minorités. Les chrétiens ne sont
plus seuls dans leur combat, la mobilisation a touché le terrain politique : dans
un message commun, publié le 12 janvier à Berlin, les ministres allemand et italien
des Affaires étrangères ont appelé l’Union européenne à faire davantage pour défendre
la liberté religieuse dans le monde. Ils demandent que, lors de sa séance du 31 janvier,
le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne développe des
propositions. « L’Italie et l’Allemagne – affirme le communiqué - estiment que la
liberté religieuse et les droits des minorités religieuses constituent une partie
fondamentale du catalogue de droits de l’homme et du système universel des valeurs.
Nous croyons que les gouvernements et les sociétés du monde entier doivent respecter
ces droits et les mettre en valeur». Tout en respectant les souverainetés nationales,
l’Union européenne devrait rechercher le dialogue constructif avec les gouvernements
des pays où ont lieu des actes de violence interreligieuse. Cela garantirait que le
dialogue et la paix s’imposent face au mépris et à toute forme de violence. (avec
AFP/CEF/KNA)
Une telle mobilisation devient chaque jour plus urgente : au Pakistan,
les mouvements et partis islamiques radicaux ont appelé à manifester ce vendredi contre
Benoît XVI pour dénoncer son appel en faveur de l’abrogation de la loi sur le blasphème.
Selon des sources de l’Agence Fides leur objectif est de déclencher une guerre de
religion contre le Pape et contre la chrétienté, dans un climat de tension et d’intolérance
croissantes. Les chrétiens pakistanais craignent d’être la cible ce vendredi de nouvelles
attaques.